Affaire Bygmalion : Copé affirme qu'il ne se "dérobera pas"
Jean-François Copé répond à Lionel Tardy dans l'affaire Bygmalion. Mardi sur France Info, le député UMP Lionel Tardy a déploré le "silence assourdissant des dirigeants" de son parti face aux soupçons de surfacturations en lien avec la société Bygmalion et sa filiale Event et Cie. Cette dernière, dirigée par des proches de Jean-François Copé, fait l'objet d'une enquête préliminaire depuis la publication d'un article du Point le 27 février qui l'a accusé d'avoir surfacturé des prestations pour l'UMP durant la campagne présidentielle de 2012.
"Il s'agit de mon honneur, de mon honnêteté, de mon intégrité "
Invité mercredi de l'émission Questions d'Info LCP/France Info/Le Monde/AFP, Jean-François Copé taxe Lionel Tardy de faire de la "politique politicienne ". "Je regrette que dans ces moments de campagne électorale, certains ne (puissent) pas s'empêcher, parce que c'est plus fort qu'eux, d'aller faire des coups ", ajoute-t-il. Et le patron de l'UMP de promettre qu'il ne "se déroberait pas devant ses responsabilités, bien sûr que j'ai des interrogations par rapport à ce que j'ai lu ". Un "rapport sur le sujet" sera présenté "au bureau politique la semaine prochaine ".
En attendant, Jean-François Copé précise qu'il "n'acceptera pas les allégations scandaleuses, ignobles qui ont été faites concernant le fait que j'aurais pu avoir je ne sais quel trésor de guerre ". "Il s'agit de mon honneur, de mon honnêteté, de mon intégrité ".
Trois élus UMP convoqués par la justice le 26 mai
"Je ne suis absolument pas au fait dans mes fonctions de président de la gestion quotidienne de l'UMP dans sa dimension comptable, jamais ", affirme Jean-François Copé. Sur le chiffre de 20 millions d'euros réglés à Bygmalion et avancé par Le journal Libération le 15 mai, il déclare ne pas avoir "de réponse ". Sur l'accusation de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, "Je ne sais pas répondre aujourd'hui", explique Jean-François Copé. "La question est de savoir ce qu'il en est des flux financiers entre la campagne présidentielle et le parti ".
Trois élus UMP, les députés Pierre Lellouche, Arnaud Robinet et Dominique Dord, l'ancien trésorier de l'UMP, sont convoqués lundi 26 mai comme témoins dans le cadre de l'enquête préliminaire du parquet. Interrogé sur le fait de savoir s'il était également convoqué, Jean-François Copé répond par la négative. Interrogé sur le fait de savoir s'il avait parlé à Bastien Millot, ancien dirigeant de Bygmalion et mis en examen pour "recel de favoritisme", et proche de lui, pour avoir des explications, il a répondu "non".
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