Procès Bygmalion : Nicolas Sarkozy assure qu'il "n'y a pas eu d'emballement" de sa campagne en 2012

Article rédigé par Catherine Fournier - Marianne Chenou, Paolo Philippe,
France Télévisions
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Nicolas Sarkozy arrive au tribunal judiciaire de Paris, le 1er mars 2021, pour le jugement dans l'"affaire des écoutes". (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Absent depuis le début de l'audience, l'ancien président est bien présent, mardi, pour répondre aux accusations de "financement illégal de campagne" le visant.

Ce qu'il faut savoir

Après trois semaines d'audience, il se présente enfin devant la cour. Nicolas Sarkozy s'exprime mardi 15 juin devant le tribunal judiciaire de Paris. Interrogé sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, l'ancien chef de l'Etat assure qu'il n'y a "pas eu d'emballement". "J'aimerais qu'on m'explique en quoi j'ai plus fait campagne en 2012 qu'en 2007. C'est faux !" a clamé Nicolas Sarkozy. Il affirme aussi n'avoir choisi "aucun prestataire, petit, moyen, grand, ni en 2007, ni en 2012." Nicolas Sarkozy se faisait représenter depuis l'ouverture du procès Bygmalion le 20 mai par son avocat et fidèle ami Thierry Herzog. Ce direct est désormais terminé.

 L'ancien président à la barre. Fidèle à lui-même, Nicolas Sarkozy fait le show devant la cour. S'exprimant avec les mains et avec un brin d'humour, l'ancien chef de l'Etat répond aux questions de la présidente Caroline Viguier, qui connaît le dossier par coeur. Il est interrogé sur ses relations avec Guillaume Lambert, le directeur de sa campagne poursuivi pour "usage de faux", "abus de confiance", "recel d'abus de confiance", "complicité de financement illégal de campagne électorale" et "escroquerie".

Les autres prévenus déjà entendus. Les treize autres prévenus (anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, directeur de campagne, experts comptables) sont tous soupçonnés d'être impliqués à des degrés divers dans le système de double facturation imaginé pour masquer l'explosion des dépenses autorisées pendant la campagne de l'ancien président, alors candidat à sa réélection.

Sarkozy risque un an de prison. Contrairement aux autres prévenus, renvoyés notamment pour escroquerie ou usage de faux, Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause pour ce système. Il comparaît pour "financement illégal de campagne" uniquement et encourt un an d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende. Le procès est prévu jusqu'au 22 juin.

L'ancien président déjà condamné cet hiver. Début mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme (trois ans dont un ferme), pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes". Sa défense a fait appel du jugement.