Affaire Joël Guerriau : la députée Sandrine Josso livre sa version des faits

Sur un plateau télé, lundi 20 novembre, la députée Sandrine Josso cache la photo du sénateur Joël Guerriau qui s’affiche sur l’écran. Elle est incapable de voir l’image de l’homme qu’elle présente comme un ami depuis dix ans. Dix jours après les faits, la députée vient livrer face caméra sa vérité. Elle raconte que mardi dernier, elle est invitée chez le sénateur pour fêter sa réélection, mais le goût du champagne la surprend. Au bout de 15 minutes, elle ressent les premières sueurs, les premières palpitations.

La soumission chimique

Alors que Joël Guerriau repart dans la cuisine, la députée va l’observer. "Il remet un sachet blanc dans un tiroir sous le plan de travail", témoigne-t-elle. Persuadée que le sénateur a voulu la droguer, elle décide de partir et commande un taxi. Elle dit avoir eu "un instinct de survie". Lors de la perquisition au domicile de Joël Guerriau, les policiers vont trouver de l’ecstasy dans le tiroir désigné par Sandrine Josso.

Mardi matin, l’avocat du sénateur dénonce un lynchage. "Mon client se battra pour démontrer qu'il n'a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date une substance pour abuser d’elle", déclare Me Rémi-Pierre Drai. Sandrine Josso espère que son témoignage alertera les pouvoirs publics sur le sort des victimes de soumission chimique.