Soumission chimique : "Les victimes sont de tout âge", indique une pharmacienne au centre d’addictovigilance de Paris
Leïla Chaouachi, pharmacienne au centre d’addictovigilance de Paris, est la rapporteur de l’enquête "soumission chimique" auprès de l’agence nationale de sécurité du médicament. "La soumission chimique, c’est le fait de droguer une personne à son insu ou sous la menace pour commettre un crime ou un délit", explique cette spécialiste.Elle a recensé 727 signalements suspects en 2021, un chiffre en hausse. "On n’est pas sur des signalements de soumission chimique vraisemblable. On est sur tous les signalements suspects, c’est-à-dire les agressions facilitées par les drogues", décrypte Leïla Chaouachi, qui met notamment en cause la levée du confinement et la réouverture des bars.
"Une libération de la parole"
La pharmacienne salue "une libération de la parole", qui a commencé à l’automne 2021. "On a vu une augmentation de la prise de conscience et des signaux suspects, qui ont été rapportés. La proportion de soumissions chimiques dans ces cas d’agression est restée inchangée entre 10 et 11% dans nos données", détaille Leïla Chaouachi. Elle précise que "les victimes sont de tout âge". "En 2021, ça commence à un an et ça se termine à 64 ans. C’est vraiment large", assure la spécialiste.
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