Procès Balkany : la justice examine l'achat d'une villa à Saint-Martin et d'un moulin à Giverny
A son procès pour blanchiment et corruption, Patrick Balkany s'est employé, mercredi, à torpiller le témoignage-clé de son ancien allié Didier Schuller. Le tribunal continue d'examiner, jeudi, les montages financiers offshore qui auraient permis au couple Balkany de dissimuler un considérable patrimoine immobilier.
Ce qu'il faut savoir
Ils sont soupçonnés d'avoir dissimulé à l'administration fiscale un patrimoine d'environ 13 millions d'euros. Les époux Balkany sont jugés pour blanchiment et corruption, après un premier volet consacré à des soupçons de fraude fiscale. L'audience reprend, jeudi 23 mai, et le tribunal examinera cette fois des montages financiers mis en œuvre pour acheter la villa Serena, sur l'île de Saint-Martin, ainsi que le moulin de Cossy, à Giverny (Eure), déjà au cœur des débats la semaine précédente.
Des montages financiers sophistiqués. Il n'est plus seulement question d'argent caché, cette semaine, mais de montages sophistiqués de la Suisse au Panama, de comptes bancaires nichés au Liechtenstein ou à Singapour, un domino planétaire de sociétés-écrans. Les Balkany encourent dans ce second volet jusqu'à dix ans de prison.
Balkany étrille l'homme par qui le scandale est arrivé. Le tribunal est revenu mercredi sur le témoignage de Didier Schuller, ancien bras droit du maire de Levallois-Perret. C'est lui qui a conduit au procès de Patrick et Isabelle Balkany. "Monsieur Schuller est un mythomane de la pire espèce", rétorque Patrick Balkany.
Isabelle Balkany toujours hospitalisée. Elle est absente depuis le début du procès. Isabelle Balkany, 71 ans, "va mieux" selon son avocat, mais est encore hospitalisée après une tentative de suicide début mai.