Affaire Karachi : Edouard Balladur sera jugé pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995
L'ancien chef de gouvernement, âgé de 90 ans, s'était pourvu en cassation contre son renvoi pour "complicité d'abus de biens sociaux" et "recel" de ces délits dans le volet financier gouvernemental de cette affaire.
Nouveau rebondissement dans l'affaire Karachi. La Cour de Cassation a annoncé, vendredi 13 mars, que l'ancien Premier ministre Edouard Balladur serait jugé devant la Cour de justice de la République (CJR) pour les soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, après le rejet de ses pourvois.
Cette affaire concerne un possible financement occulte via des rétrocommissions révélées par l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002 au Pakistan. L'affaire Karachi doit son nom à l'attentat-suicide du 8 mai 2002 qui avait fait 15 morts, dont 11 employés français de la Direction des chantiers navals (ex-DCN), et blessé 12 personnes dans la ville pakistanaise. Tous travaillaient à la construction d'un des trois sous-marins Agosta vendus à ce pays, sous le gouvernement Balladur (1993-1995).
La CJR comprend 12 parlementaires (six députés et six sénateurs) et trois magistrats professionnels – magistrats du siège à la Cour de cassation – dont l'un préside la Cour.
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