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Affaire Tapie : Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, ne vient pas témoigner au procès

L'actuel PDG d'Orange, dont le rôle dans l'affaire de l'arbitrage Tapie est déterminant, est lui-même mis en examen dans le volet non ministériel de l'enquête. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Stéphane Richard, actuel PDG d'Orange, attend l'arrivée de François Hollande, le 8 juin 2016, à Châtillon (Hauts-de-Seine).  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Il devait initialement être entendu dans la matinée. Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy et actuel PDG d'Orange, "a décidé" de ne pas témoigner au procès de la patronne du Fonds monétaire international (FMI) devant la Cour de justice de la République (CJR), annonce son avocat, mercredi 14 décembre.

Stéphane Richard, considéré comme l'un des hommes-clés dans l'affaire de l'arbitrage Tapie qui vaut à Christine Lagarde d'être jugée, est lui-même mis en examen dans le volet non ministériel de l'enquête. Cela lui donne "le droit de se taire" et ferait de lui "un sous-témoin", a souligné son avocat Jean-Etienne Giamarchi devant la CJR. Pour préserver sa propre défense, il aurait en effet témoigné sans prêter serment et aurait pu refuser de répondre à certaines questions. "Il n'y avait que des mauvaises solutions", a ajouté l'avocat.

Une confrontation qui n'aura pas lieu

L'avocat a proposé à la Cour de recevoir plutôt une déposition écrite de Stéphane Richard, mais cette demande a été sèchement rejetée. Dans ce texte, transmis à la presse, l'actuel patron d'Orange se dit désormais convaincu que l'arbitrage Tapie a donné lieu à des "manœuvres inacceptables", mais assure qu'il a, avec Christine Lagarde, toujours voulu "servir l'intérêt public".

Le procureur général Jean-Claude Marin a remarqué que la loi permettait certes de faire venir de force un témoin, mais a souligné que Stéphane Richard "n'en était pas un" au sens juridique. La présidente Martine Ract-Madoux a "pris acte" de cette décision sans cacher son mécontentement. "C'est tout à fait son droit de ne pas se présenter", a-t-elle dit, en regrettant toutefois que cette annonce arrive à la dernière minute. 

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