Affaire Cahuzac : "Je suis triste et dégoûté", réagit Manuel Valls face aux accusations de l'ancien ministre
A l'ouverture de son procès, lundi, l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a affirmé que son premier compte ouvert en Suisse a servi à "financer" le courant politique de Michel Rocard.
"Je suis triste et dégoûté", a déclaré Manuel Valls, mardi 6 septembre, sur RTL. "Michel Rocard est le premier responsable politique à avoir permis une loi instaurant enfin la transparence. Et comme Michel Rocard est décédé, on a du mal à suivre Jérôme Cahuzac, mais je n’ai pas envie de rentrer dans cette discussion."
A l'ouverture de son procès lundi pour fraude fiscale et blanchiment, l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a fait une déclaration inédite. Il a affirmé que son premier compte ouvert en Suisse en 1992 a servi à "financer" le courant politique de Michel Rocard. "La journée d’hier a été difficile, je me dois de respecter l’indépendance de la justice. Je sais aussi quelle était l’éthique de Michel Rocard et de son entourage. Ce type de déclaration est fait pour instiller le doute. C’est à lui [Cahuzac] de s’expliquer, moi je suis triste et dégoûté", a indiqué le Premier ministre.
Valls réfute toute "manœuvre politique" dans l'affaire Bygmalion
Le Premier ministre Manuel Valls a aussi jugé "insupportables" les déclarations à droite accusant l'exécutif de mener une "manœuvre politique" contre l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, qui risque un procès dans l'affaire Bygmalion.
"Les responsables publics n'ont pas à mettre [la justice] en cause et à insinuer qu'à chaque fois que la justice agit en toute indépendance, ça serait l'œuvre de je ne sais quelle manœuvre politique. C'est insupportable même pour l'idée qu'on se fait de la séparation des pouvoirs et du rôle de la justice", a-t-il affirmé.
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