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Cécile Duflot nuance ses déclarations sur l'affaire Cahuzac

Elle a affirmé, dans son livre paru la semaine dernière, que certains responsables politiques "savaient depuis longtemps" que le ministre du Budget de l'époque possédait un compte en Suisse. Sur BFMTV, elle a rétropédalé.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot, lors d'un festival de musique à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 5 juillet 2014. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Cécile Duflot fait marche arrière. Dans son livre polémique (De l'intérieur, voyage au pays de la désillusion, éd. Fayard), l'ancienne ministre du Logement affirmait que des responsables politiques, ministres ou députés, "savaient depuis longtemps" que Jérôme Cahuzac (alors ministre du Budget) avait un compte en Suisse. Mais interrogée sur BFMTV lundi 1er septembre, elle s'est refusée à donner des noms et a même nuancé ses propos (à 12'50'' sur la vidéo).


Finalement, elle donne des précisions afin d'expliquer pourquoi elle n'a pas saisi la justice : "Si j'avais eu des éléments très précis dans le cadre de cette affaire, je les aurais donnés à la justice. La justice est saisie, elle fait son travail." Pourquoi ne donne-t-elle pas de noms ou de preuves ? "Ce dont je parle, c'est d'un climat. D'un climat où on dit qu'on sait, même si on ne sait pas. On prend l'air intelligent. On dit que ce n'est pas si grave", se justifie-t-elle.

"Mais de quel monde tu viens ?"

Relancée encore une fois par le journaliste pour savoir si certains ministres "savaient", elle s'explique : "En tout cas, certains ont dit qu'ils savaient, ou plus exactement quand je disais que peut-être ce n'était pas vrai, certains levaient les yeux au ciel en me disant : 'Mais ma pauvre, qu'est-ce que tu es naïve !'". Et de conclure : "Si je n'ai pas voulu dire de qui il s'agissait, c'est parce que j'estime qu'il n'y avait rien dans ce qu'ils disaient qui était de nature à accréditer telle ou telle chose".

Samedi, sur France 2, elle s'était déjà défendue, expliquant que les députés ou ministres auraient eu une attitude qui n'était "pas si nette". D'après elle, "Tout le monde prenait un air, 'mais de quel monde tu viens ?'". Là encore, elle s'était refusée à donner des noms : "Je ne le dirai pas".


 

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