: Vidéo Cahuzac : "Je souhaite payer ma dette"
L'ancien ministre du Budget veut "pouvoir enfin regarder chacun dans les yeux". Il a évoqué, mardi sur RTL, son futur livre et son avenir professionnel.
"Ma vie se résume-t-elle à cette faute et à ce mensonge ? J'espère que non." Au micro de RTL, Jérôme Cahuzac a indiqué, mardi 21 mai, que "le processus judiciaire [devait] aller à son terme" au sujet des accusations dont il est l'objet, car il "souhaite payer [sa] dette, pour pouvoir enfin regarder chacun dans les yeux". Interrogé sur le fait de pouvoir effectivement payer une dette à l'égard de la République, il a répondu : "Cette interrogation est une douleur. Seul le temps y apportera une réponse, et le temps que cela prendra est une douleur."
Affirmant préparer "un livre pour expliquer dans quel contexte les choses se sont passées", Jérôme Cahuzac a reconnu avoir "été très dur à défendre". Il a expliqué avoir envisagé de se présenter aux législatives partielles de Villeneuve-sur-Lot, notamment pour s'expliquer auprès des électeurs et "dire, à l'occasion de cette campagne, ce qu'était pour [lui] l'état du pays, avec une liberté pleine et entière, puisque vous savez, la vérité rend libre".
"Ma vie ne s'arrête pas là"
Jérôme Cahuzac est revenu sur certains qualificatifs utilisés à son égard. "Je crois même avoir été qualifié d'être 'répugnant', a-t-il indiqué. Si je suis répugnant, alors comment qualifie-t-on un violeur, un assassin d'enfant ? Comment qualifie-t-on Marc Dutroux ?"
Niant être aujourd'hui "un homme seul", il a fait part de son besoin d'"avoir des projets pour reconstruire [sa] vie", qui "ne s'arrête pas là, maintenant". "Hier, j'avais un rendez-vous de travail avec quelqu'un avec qui j'espère travailler de façon utile, a indiqué l'ancien ministre du Budget. Aujourd'hui j'en suis là, à former plein de projets, beaucoup n'aboutiront pas, d'autres se concluront favorablement."
Jérôme Cahuzac est brièvement revenu sur les "un peu moins de 685 000 euros" qu'il a dissimulés et qui sont "en totalité à la disposition de la justice". Cet argent, fruit de son "travail", a, selon lui, été placé "pour l'essentiel il y a presque vingt ans, à une époque où [il n'était] pas élu", une pratique d'une "banalité bien triste dans les milieux professionnels qu'[il pouvait] fréquenter". Enfin, à la question de savoir s'il se présenterait devant la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, il a répondu : "Je serai présent devant les députés s'ils me convoquent", ce qu'ils n'ont pas encore fait, selon lui.
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