Le Rafale trouve enfin preneur au bout de 30 ans
La France va signer un contrat de vente avec l'Égypte pour 24 avions Rafale. C'est la première fois que le modèle est vendu à un client étranger.
24 Rafale, une frégate et des missiles. C'est la commande effectuée par l'Égypte auprès de la France et qui sera signée lundi 16 février au Caire entre le président Hollande et le général Al-Sissi, pour une somme de cinq milliards d'euros.
Il aura fallu 30 ans pour exporter l'avion habituellement utilisée par l'armée française. "Jusque-là seul l'État français utilisait des Rafale. Il en était heureux, tellement qu'il voulait partager son bonheur avec d'autres", ironise François Hollande.
Performant mais coûteux
Au bout de trois mois de négociations, ce contrat est aussi une aubaine pour la France qui avait besoin d'une telle commande pour relancer sa programmation militaire.
Pour Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques : "Si l'avion ne s'était pas exporté, on ne savait pas quelle était la situation, mais il est très probable que l'État français ait dû acheter des Rafale supplémentaires, ce qui aurait bouleversé le budget de la Défense."
Après les contrats avortés avec le Brésil, la Suisse ou le Maroc, le modèle fabriqué depuis 1986 par Dassault Aviation a enfin trouvé un client. Réputé polyvalent mais plus coûteux que ses équivalents étrangers, le Rafale pourrait convaincre un autre pays : des discussions sont en effet en cours avec l'Inde pour la vente de 126 appareils.
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