Affaire "Business France" : mise en examen, l'ex-ministre du Travail Muriel Pénicaud dit n'avoir "rien à se reprocher"

Muriel Pénicaud est soupçonnée de complicité de favoritisme dans le cadre de l'enquête sur une grande soirée organisée en 2016 à Las Vegas à la demande d'Emmanuel Macron.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Muriel Pénicaud, alors ministre du Travail, arrive à l'Elysée (Paris), le 4 juin 2020. (YOAN VALAT / AFP)

"Mon intégrité est totale, je suis sereine, j'ai la conscience tranquille." L'ancienne ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a assuré samedi 23 décembre n'avoir "rien à [s]e reprocher" dans un message transmis à l'AFP. Cela fait suite à la révélation par Le Monde de sa mise en examen intervenue en octobre, pour complicité de favoritisme dans l'enquête sur une grande soirée organisée en 2016 à Las Vegas à la demande d'Emmanuel Macron. Dans cette affaire, Muriel Pénicaud est mise en examen en tant qu'ancienne directrice générale de l'organisme public de promotion de l'économie française à l'étranger, Business France, dépendant de Bercy.

Muriel Pénicaud, initialement entendue comme témoin assistée

Alors ministre de l'Economie, Emmanuel Macron avait effectué un séjour dans la ville du Nevada en janvier 2016 pour y rencontrer des centaines d'entrepreneurs français, au moment du Consumer electronics show (CES), grand-messe de l'innovation technologique. Pour monter en urgence cette opération d'un coût d'environ 300 000 euros, sous la pression du cabinet du ministre, Business France l'avait intégralement confiée à l'agence Havas Paris, sans recourir à la mise en concurrence prévue par le code des marchés publics pour de telles sommes.

Un rapport critique de l'Inspection générale des finances transmis par Bercy qui a conduit le parquet de Paris à ouvrir l'enquête en mars 2017, confiée ensuite à trois magistrats instructeurs. Les juges ont notifié la fin des investigations en 2019, mais divers recours procéduraux ont eu lieu depuis.

"Depuis le début de cette affaire, j'ai été mise hors de cause par un rapport d'audit, l'Inspection générale des finances, trois juges d'instruction, le procureur, la Cour d'appel de Paris, la Cour des comptes", affirme Muriel Pénicaud, initialement placée sous le statut plus favorable de témoin assisté. "Huit ans plus tard, de nouveaux juges d'instruction semblent d'un avis différent. Je le regrette. Nous allons retrousser nos manches et travailler à les convaincre qu'ils se trompent", a-t-elle ajouté.

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