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Financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 : "Il n'a jamais reçu de fonds libyens", assure Alexandre Djouhri, protagoniste clé de l'affaire

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Financement de la campagne de Nicolas Sarkozy : le témoignage d'Alexandre Djouhri
Financement de la campagne de Nicolas Sarkozy : le témoignage d'Alexandre Djouhri Financement de la campagne de Nicolas Sarkozy : le témoignage d'Alexandre Djouhri
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Alexandre Djouhri, dont l'extradition de Londres vers la France a été ordonnée mardi, est soupçonné entre autres de "détournements de fonds publics" et "corruption". 

Il est l'un des protagonistes clés de l'enquête sur le financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Alexandre Djouhri, dont l'extradition de Londres vers la France a été ordonnée, mardi 26 janvier, témoigne devant les caméras de France 3. "Jamais Nicolas Sarkozy n'a reçu des fonds libyens, assure l'homme d'affaires franco-algérien. C'est une construction politique."

France 3 a rencontré Alexandre Djouhri à Londres, où il est sous contrôle judiciaire depuis un an. L'intermédiaire, âgé de 60 ans, connaissait Mouammar Kadhafi et est un proche des réseaux de la droite française, notamment de Claude Guéant, l'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy. Il a été convoqué à plusieurs reprises par la justice française dans le cadre de cette affaire, et arrêté en janvier 2018 à l'aéroport londonien de Heathrow, en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par la justice française, notamment pour "détournements de fonds publics" et "corruption".

"Je ne suis pas au courant"

Les enquêteurs relevaient en effet, en 2015, des "liens financiers entre la Libye de Kadhafi et Alexandre Djouhri, notamment à travers une opération immobilière dont la destination finale des fonds reste à déterminer". Le nom d'Alexandre Djouhri est apparu lors de la vente suspecte d'une villa en 2009 sur la Côte d'Azur. Le bien a été vendu près de dix millions d'euros à un fonds libyen, alors qu'elle n'en aurait valu que deux. Djouhri est soupçonné d'avoir été, derrière plusieurs prête-noms, le véritable propriétaire de la villa et de l'avoir cédée à un prix surévalué, ce qui aurait pu permettre de dissimuler d'éventuels versements occultes.

"Si j'avais vendu une villa avec une plus-value, ça ne regarderait que moi, réplique Alexandre Djouhri auprès de France 3. Je ne suis pas au courant de cette vente de villa, qui s'est faite dans une structure bancaire."

Interrogé sur les convocations à plusieurs reprises de la justice française, l'homme d'affaires assure que les juges "ne [l]'ont jamais convoqué de manière légale". Alexandre Djouhri a fait appel de son extradition vers l'Hexagone, mardi. 

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