Nicolas Sarkozy : l'ex-président sous contrôle judiciaire
Nicolas Sarkozy a été mis en examen mercredi 21 mars au soir et les chefs d'accusation sont extrêmement graves et infamants, puisqu'il est question de corruption passive par l'État libyen. Placé sous contrôle judiciaire pour la première fois, il dit vivre un enfer et dénonce une manipulation.
Toute la journée de ce jeudi 22 mars, Nicolas Sarkozy est resté cloitré à son domicile. Une seule visite cet après-midi, celle de son avocat, Thierry Herzog. L'ancien président organise la contre-attaque. Par voie de presse, il fait fuiter ses propres déclarations aux magistrats hier soir. D'abord, il se dit innocent. Après 25 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption passive, financement illégal de campagne et recel de fonds publics libyens. Il accuse : "C'est une manipulation du dictateur Kadhafi ou de sa bande", et assure vivre "l'enfer de cette calomnie".
La Libye interdite à l'ancien chef d'État
Côté Républicains, soutien prudent du patron, Laurent Wauquiez. Mise en examen ne vaut culpabilité, a-t-il déclaré hier soir lors d'un dîner. D'autres se montrent perplexes sur la méthode, sans pour autant crier au scandale, comme Xavier Bertrand. Nicolas Sarkozy a été placé sous contrôle judiciaire. Il n'a plus le droit de voyager dans quatre pays, dont la Libye. Il a aussi interdiction de contacter neuf protagonistes de l'affaire, notamment son ami Brice Hortefeux, et Claude Guéant.
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