Cet article date de plus de quatre ans.

Vidéo Affaire des "écoutes" : le Parquet national financier est "une officine" qui "n'a pas lieu d'être", estime Rachida Dati

Publié
Temps de lecture : 1min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Selon les révélation du Point, le parquet a lancé une enquête sur les téléphones portables des avocats, pour tenter savoir qui fournissait d'éventuelles informations de procédure à Nicolas Sarkozy et à son avocat Thierry Herzog.

"Le Parquet national financier, ce n'est pas un parquet, c'est une officine" qui "n'a pas lieu d'être", a déclaré Rachida Dati, candidate LR à la mairie de Paris et ancienne garde des Sceaux, vendredi 26 juin sur franceinfo, après la révélation d'investigations d'ampleur, menées par le Parquet national financier (PNF), sur des ténors du barreau. "Alors, maintenant, il faut savoir pour qui elle travaille cette officine", a ajouté Rachida Dati.

Selon l'hebdomadaire Le Point, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) ont épluché les factures téléphoniques détaillées ("fadettes") de nombreux avocats et de leurs collaborateurs, parmi lesquels Mes Eric Dupond-Moretti ou encore Jean Veil, en marge de l'affaire dit des "écoutes" qui vise Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog.

Cette affaire est extrêmement grave. Il y a une fragilisation et une mise en cause de l'état de droit.

Rachida Dati

à franceinfo

"On se rend compte qu'on a des magistrats qui mènent un combat acharné contre la droite républicaine", a accusé Rachida Dati. L'ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy a rappelé qu'elle était opposée à la création du Parquet national financier : "En droit, le parquet est un et indivisible (…) D'avoir créé un parquet à côté d'un autre parquet, franchement c'est très limite, et les magistrats avaient dit : 'Attention, parce que c'est un parquet hors de contrôle'. On en voit aujourd'hui les résultats."

"Il faut que les magistrats s'expliquent, y compris ceux qui sont mis en cause dans ces affaires d'écoute. Le CSM [Conseil supérieur de la magistrature] doit prendre la parole. J'attends aussi des propos du président de la République. Les Français ont besoin de savoir si la justice est indépendante en France", a souligné Rachida Dati.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.