: Vidéo Soupçons de détournement de fonds publics au Sénat : deux témoins parlent à "Envoyé spécial"
Depuis 2014, la justice enquête sur un vaste système de détournement de fonds orchestré au sein de partis de droite, principalement l'UMP. Pour ne pas porter seuls la responsabilité de toute cette affaire, deux témoins clés aujourd'hui mis en examen ont décidé de parler à "Envoyé spécial". Extrait.
Il y a quelques mois, le journaliste Pascal Henry a reçu deux plis anonymes : ils contenaient des dizaines de tableaux comptables, relevés bancaires, photocopies de chèques, talons de chéquier… d'apparence authentique. Sur une grande feuille de papier blanc, un tableau portant des initiales de partis politiques (UMP, RPR…), noms de banque, numéros de comptes bancaires, noms de sénateurs, avec des flèches les reliant entre eux. Le schéma complexe d'un circuit financier.
Deux témoins clés
A quoi tout cela correspond-il ? Le journaliste a mené son enquête, aidé par deux témoins de première main : Michel Talgorn et François Thual. Michel Talgorn est un ancien inspecteur des impôts, au Sénat depuis quarante ans. Jusqu'en 2015, il y était chargé des questions financières du groupe UMP. François Thual n'est pas non plus un parlementaire. Ce spécialiste de géopolitique entré au Sénat en 1984 a terminé sa carrière comme conseiller de Gérard Larcher, le président du Sénat.
Un vaste système de détournement de fonds
Ces deux témoins clés se retrouvent aujourd'hui mis en examen pour détournement de fonds. Depuis 2014, la justice enquête sur un vaste système qui aurait prospéré dans les rangs des partis de droite. Selon Michel Talgorn, 117 sénateurs de droite auraient détourné en douze ans près de 8 millions d'euros d'argent public, et lui-même se serait trouvé au centre d'un montage très sophistiqué visant à masquer ces détournements. Pour ne pas porter seuls la responsabilité de toute cette affaire, nos deux témoins ont décidé de parler à "Envoyé spécial".
A suivre dans "Envoyé spécial" le 12 octobre 2017.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.