Agressions d'élus : le président de l'Assemblée nationale fera un point en janvier avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice
"Il ne peut pas être toléré que des violences soient perpétrées ou que des menaces ou des mises sous pression aient lieu", a dénoncé Richard Ferrand, jeudi matin sur RTL.
Le président (LREM) de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a annoncé sur RTL, jeudi 30 décembre, qu'il fera un "point précis" en janvier avec les ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et de la Justice, Eric Dupond-Moretti, sur les menaces et agressions contre des élus qui se multiplient. Il s'agira "à la fois de recenser l'état de la situation, de vérifier que les plaintes ont bien été suivies de recherches et voir où on en est en termes de justice derrière, parce que les auteurs des méfaits doivent évidemment être sanctionnés", a-t-il précisé.
"On a parfois le sentiment, c'est en tout cas ce que certains députés remontent de leur territoire, qu'il n'y a pas de sanction si rapide et immédiate que l'on pourrait l'espérer", a regretté le président de l'Assemblée nationale. "Même si tout le monde est à cran, même si tout le monde est très tendu du fait des deux années que nous venons de vivre, il ne peut pas être toléré que des violences soient perpétrées ou que des menaces ou des mises sous pression aient lieu", a dénoncé Richard Ferrand.
Sécurité renforcée devant les domiciles et permanences d'élus
Dernière agression en date, le garage personnel du député LREM Pascal Bois a été endommagé par un incendie, mercredi dans la nuit à Chambly (Oise), et des inscriptions hostiles possiblement liées au pass vaccinal ont été taguées sur un mur d'enceinte de son domicile. Fin octobre, des élus de la majorité ont annoncé porter plainte après des menaces de mort liées à la politique sanitaire et vaccinale du gouvernement et faisant référence au meurtre récent du député britannique David Amess, poignardé mi-octobre lors d'une permanence parlementaire.
Face à la recrudescence des menaces de mort à l'encontre des députés, une référente a été désignée fin novembre au sein des services de l'Assemblée nationale pour "recueillir les signalements" et "conseiller" les élus dans leurs démarches éventuelles. Le ministre de l'Intérieur a également demandé mercredi aux préfets de renforcer la protection des élus "dans le contexte de l'examen du projet de loi du pass vaccinal", en intégrant systématiquement les domiciles et permanences d'élus dans les patrouilles de police et de gendarmerie.
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