Allègements de charges : Moscovici dit non aux grands patrons
Le ministre de l'Economie n'est pas favorable à une baisse de 30 milliards d'euros des charges sociales, comme le préconise l'Association française des entreprises privées.
Cela ressemble à une fin de non-recevoir. Après la demande pressante des grands patrons français, qui exigent une baisse de 30 milliards d'euros, Pierre Moscovici a affirmé, lundi 29 octobre, que cette option ne serait sans doute pas suivie par le gouvernement.
Interrogé sur Europe 1 pour savoir si l'exécutif allait répondre favorablement aux demandes de l'Association française des entreprises privées (Afep), le ministre de l'Economie a répondu : "Je ne le crois pas, parce que nous venons de faire un effort historique pour réduire nos déficits" publics, avec l'objectif de les ramener de 5% du PIB en 2012 à 3% en 2013.
Pas d'augmentation massive de TVA ou de CSG
D'après le ministre, baisser le coût du travail dans de telles proportions risquerait de remettre cet objectif en cause, et "c'est une question de crédibilité ; si la France n'honorait pas sa signature (…) nous serions sanctionnés". En tout cas, Pierre Moscovici exclut de compenser ces 30 milliards par une hausse de la TVA ou de la CSG car cela grèverait "le pouvoir d'achat des Français", qui sont les "clients" de ces mêmes entreprises.
"Je pense pour ma part que nous allons d'abord agir sur ce qui n'est pas le coût du travail", a-t-il affirmé. "Nous allons aussi agir sur le coût du travail, mais pas comme le demande l'Afep, par une augmentation de la CSG ou de la TVA de manière massive."
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