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Angolagate : Pasqua enfonce le clou

L'ancien ministre de l'Intérieur, condamné à un an de prison ferme dans l'affaire de l'Angolagate, ne se contente plus de réclamer la levée du secret-défense : il met en cause nommément ceux qui, selon lui, étaient parfaitement au courant des ventes d'armes à l'Angola.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France ©REUTERS/Charles Platiau)

Il est en colère, Charles Pasqua. Et bien déterminé à ne pas porter seul le chapeau de l'Angolagate.
_ Il avait déjà laissé entendre, après sa condamnation, que d'autres dirigeants de la 5ème République étaient au courant des ventes d'armes à l'Angola ("le Président de la République, le Premier ministre, des ministres", avait-il dit...). Il est allé encore un peu plus loin, hier soir, dans la mise en cause de ces personnalités, en citant des noms.

Ceux, précisément, des deux présidents de la République et de leurs Premiers ministres de l'époque : à savoir François Mitterrand, Jacques Chirac, Edouard Balladur et Alain Juppé.

Edouard Balladur et Alain Juppé ont pourtant dit hier, sur France Info, qu'ils n'avaient "pas été au courant" (lire et écouter ci-dessous) .
_ Jacques Chirac (à qui Pasqua demande de "prendre ses responsabilités"), lui, n'a pas encore réagi.

Charles Pasqua affirme que la levée du secret-défense (dans l'affaire de l'Angolagate, mais aussi dans d'autres affaires politiques sensibles) "fera
trembler un certain nombre de personnages de la République" et garnira
"probablement" les prisons.
_ Le "terrible M. Pasqua", comme le surnommait François Mitterrand, promettait il y a vingt ans de "terroriser les terroristes". Aujourd'hui, il terrorise probablement nombre de ses anciens amis...

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