Après Jean-Louis Borloo et Nicolas Hulot, Dominique de Villepin a fait jeudi un pas de plus vers la candidature
"Si une hirondelle ne fait pas le printemps", l'offensive médiatique de l'ex premier Ministre atteste qu'il brûle de concourir à l'Elysée. Il n'est pas le seul. Déclarés, pressentis, voire aventureux, la liste des candidats bourgeonne.
Une floraison qui inspire certains. "C'est la saison des champignons", a ironisé François Bayrou jeudi sur RTL.
"Là, on est dans la saison des champignons de printemps!", a poursuivi le président du MoDem. "Cela fait la une des journaux, fait un petit tour, et puis disparaît".
Métaphore similaire et presque simultanée de . "Nous voyons fleurir aujourd'hui toute sorte de pseudo-candidatures", a-t-il commenté jeudi sur France Info.
"Nous savons parfaitement que l'échiquier politique, au jour du lancement de la campagne présidentielle, ne ressemblera en rien à la situation actuelle, qui a plus les allures d'une kermesse politique". Selon lui, la campagne présidentielle démarrera "à l'automne, et peut-être cette fois-ci un peu plus tard".
Sarkozy serein
L'actuel hôte de l'Elysée a fait lui aussi dans la plaisanterie, affichant par ailleurs un certain optimisme.
Recevant mercredi les députés de l'UMP pour un déjeuner et évoquant la candidature de Nicolas Hulot, le Président a déclaré: "Que M. Hulot profite bien ! Aussi haut on te montera, aussi bas on te baissera. Les micros se tendent, les projecteurs sont là, tous peuvent être candidats sans risque, être à la mode huit jours et ensuite passer à la machine à laver médiatique".
Le chef de l'Etat a aussi souligné que : "La présidentielle, c'est un marathon". "Il faut du sang-froid. C'est à l'automne que l'heure du bilan viendra. Aujourd'hui, on est dans la phase des micros et des projecteurs par rapport à une échéance lointaine".
Pour autant, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de rafraîchir les mémoires rappelant les déconvenues de la droite lorsqu'elle s'est présentée en ordre dispersé à la présidentielle.
"La stratégie qui consiste à diviser est perdante. Il y a une ligne rouge, c'est l'unité de notre famille !".
S'il "sent bien" 2012 comme il l'a affirmé, Nicolas Sarkozy n'en demeure pas moins dans une situation délicate.
Sa cote de popularité a chuté de deux points en avril pour atteindre 30%, son plus bas niveau selon l'institut LH2 dans un sondage pour le nouvelObs.com. Autrement dit, 70% des Français ont une opinion négative du chef de l'Etat.
"Si cette tendance négative concerne la plupart des Français, la difficulté de Nicolas Sarkozy à progresser dans l'opinion s'explique pour autant essentiellement par le maintien au plus bas de l'opinion des électeurs constituant son socle de soutien traditionnel", note LH2.
Un paramètre qui explique sans doute l'éclosion l'épanouissement des ambitions et l'éclosion des candidatures au sein de la majorité.
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