Après la Bastille, Mélenchon s'empare de la place du Capitole à Toulouse
Le candidat du Front de gauche a réuni 68 000 personnes selon les organisateurs. Comme à la Bastille à Paris, il a appelé ses partisans à une "insurrection citoyenne".
Pas question de dévier. Après la "prise de la Bastille" le 18 mars à Paris, Jean-Luc Mélenchon a investi jeudi 5 avril dans la soirée la place du Capitole, en plein centre de Toulouse (Haute-Garonne) pour une nouvelle démonstration de force. Cette "dynamique" enclenchée, le candidat du Front de Gauche, a martelé sa ligne de conduite.
Peu après la fin de son meeting, une alerte à la bombe a été déclenchée et la police a fait évacuer les lieux. Mais le candidat a eu le temps de défendre la "6e République", et épinglé les responsables politiques de tous bords, dans une version de son discours raccourcie à 28 minutes. Il s'est même permis quelques mots en occitan lors de son discours.
Appel à l'insurrection citoyenne
Devant 68 000 personnes selon les organisateurs, Jean-Luc Mélenchon a appelé ses partisans à une "insurrection citoyenne", "devoir sacré de la République". Et il a alterné les formules accrocheuses : "évitez le gloubiboulga du PMU politicien auxquels vous appellent des chefs à la ramasse". Et les propositions concrètes comme le droit de préemption pour des salariés dont l'entreprise serait mise en liquidation judiciaire.
Sans oublier les envolées lyriques : "France belle et rebelle, que vienne le temps des cerises et des jours heureux", dont il a conclu son discours.
"On sera la forte résistante à gauche"
Remontés par les bons score de leur champion, crédité de 13 à 15% d'intentions de vote dans les sondages, les sympathisants du Front de Gauche, ont aussi vu plus loin que l'élection présidentielle.
"Il faut qu'on pèse après", a trépigné Yolande, militante communiste qui "lutte pour ses enfants et petits-enfants" maintenant qu'elle est à la retraite. "On sera la force résistante à gauche, une grande force qui surveille le PS", a souri en écho Guy qui l'accompagnait.
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