Arnaud Montebourg a profité du lundi de Pentecôte pour lancer à ses amis socialistes un appel au rassemblement

"La première étape est d'unir la gauche pour ensuite rassembler les Français. Mais pour réussir, il faut d'abord s'occuper de la famille. Et pour cela il faudra choisir sans se détruire", a déclaré le député bourguignon.

Candidat déclaré à la primaire socialiste, Arnaud Montebourg a prévu un grand meeting à Paris le 27 juin.

"Il y a un besoin urgent de se dresser, de se rassembler pour gagner. Et pour cela, il ne faut pas se déchirer, mais s'aimer. Car quand on s'aime, on va plus loin", a ajouté l'élu qui a appelé au rassemblement "pour une nouvelle France, peu avant sa traditionnelle ascension du Mont-Beuvray en Saône-et-Loire.

Ardent promoteur de la démondialisation

Le député socialiste, Arnaud Montebourg est l'auteur d'un livret-manifeste : "Votez contre la démondialisation", éditions Flammarion.

Dans cet ouvrage, le député et président du conseil général de Saône-et-Loire fustige la mondialisation qui est à ses yeux "une escroquerie", un "système extrémiste et inhumain".

Prônant à l'inverse la "démondialisation", le député formule plusieurs propositions concrètes : "invoquer les règles sanitaires, sociales et environnementales pour encadrer le commerce mondial" ; "obliger tout entreprise cotée en bourse à publier un rapport annuel sur l'impact social et environnemental de leurs activités" ; "instaurer une taxe carbone extérieure aux frontières de l'UE" ; "instaurer une procédure anti-dumping à la française".

Reprendre les commandes
Lundi, lors de discours à l'Hôtel du Morvan, et dans le droit fil de ses propositions, M. Montebourg s'en est pris à une économie "qui nous met au pas et veut nous passer les menottes" avec "Merkel, Sarkozy, Berlusconi (qui) prônent toujours plus de rigueur".

"Il faut reprendre le levier pour ne pas devenir des esclaves modernes. Il ne faut donc pas se jeter dans le péril de la solidarité anti sociale", a encore dit l'élu de Saône-et-Loire en suggérant "une mise sous tutelle du système bancaire".

A quatre mois de la primaire, Arnaud Montebourg mène sa campagne. Sans complexe.