Arnaud Montebourg propose un prix unique d'accès aux lieux culturels publics
Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste, a proposé mercredi l'instauration d'"un prix unique" d'accès aux établissements culturels publics, qui serait inférieur à 10 euros, et d'une taxe sur les industries de la culture.
Dans une tribune au journal Libération, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste, estime que "à force de céder aux intérêts de l'oligarchie qui nous dirige, le ministère de la Culture est devenu le cimetière des ambitions perdues", notamment parce qu'il "concentre son action sur les grosses institutions et industries amies".
Le défendeur de la "démondialisation" formule plusieurs propositions pour améliorer à la fois la situation des artistes et l'accès de tous les publics à la culture "sans augmentation du budget de l'Etat", alors que Martine Aubry a récemment proposé d'augmenter de 30 à 50% le budget de la culture en cas de victoire de la gauche en 2012, suscitant des remous y compris au PS.
Il propose "l'instauration d'un prix unique de la culture", à savoir pour l'accès aux "institutions culturelles publiques (théâtre, danse, musée, expos...), dans tous les cas, une entrée inférieure à 10 euros". "Si la culture est un service public, comme l'eau, le gaz ou l'électricité, il est nécessaire que son coût reste modeste, donc accessible, comme cela se passe lorsque l'on va à la piscine ou à la patinoire municipale", justifie-t-il.
"Je propose donc une taxation culturelle sur les industries de la culture, par des centimes prélevés sur les bénéfices publicitaires des télévisions privées, les profits gigantesques des fournisseurs d'accès à Internet et les produits industriels diffuseurs de culture comme ceux d'Apple", écrit-il. "Ces prélèvements opérés par Bercy devront être explicitement réaffectés à la création artistique et à sa diffusion sur les territoires", précise le député de Saône-et-Loire.
Le président du conseil général de Saône-et-Loire propose par ailleurs "la création de coopératives d'artistes, associant la population à la création, et les élus à la diffusion", une redéfinition du "statut de l'artiste" intermittent, ou encore "la relance et la généralisation du projet des 'Arts à l'école', de la maternelle à l'université" avec des collaborations artistes-enseignants dans les classes.
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