Arthaud attend "l'explosion sociale"
Désignée officiellement candidate dès décembre 2010, la porte-parole du parti trotskiste démarre véritablement sa campagne ce week-end avec un premier meeting à Saint-Brieuc samedi, avant une conférence de presse mardi prochain à Paris.
Nathalie Arthaud partage le même bureau que son illustre ainée, Arlette Laguiller. Mais pas que. Le programme n'a pas changé d'un iota depuis qu'elle se sont passées le témoin, le mot d'ordre est toujours le même: la défense des travailleurs. et en ces temps de crise, le travail de la candidate de Lutte Ouvrière ne manque pas. Les mesures du gouvernement pour limiter les déficits et résorber la dette? Un "nouveau coup qui tombe sur les travailleurs et ça ne s'éarrêtera pas là". La "pseudo-taxe" sur les riches :"Une collecte de pièces jaunes" tellement c'est dérisoire. "les buveurs de sodas paieront cinq fois ce qu'on demande aux riches de payer." La candidate à la présidentielle en est persuadée: "les gens ne sont pas dupes".
"Ils ne maitrisent rien"
Bien évidement, la principale cible, c'est le gouvernement actuel. Pour Nathalie Arthaud, "ils ne maitrisent absolument rien du système financier et leur réflexe est de toujours se retourner vers les populations et les faire payer par des plans d'austérité". La dette justement, c'est "celle de la bourgeoisie" après les "milliards versés aux banques ou à l'industrie automobile" qui profite du système. "Rien ne va du coté de l'amélioration de la vie, tout va du coté des profits des grands groupes, voilà d'où viennent les déficits."
"l'explosion sociale"
Les solutions de LO? L'expropriation des banquiers, la fusion de toutes les banques en une, l'interdiction des licenciementsou encore la répartition du travail entre tous. Et pour arriver à se faire entendre, Nathalie Arthaud est prête à se battre, "Pour empêcher d'être les éternels sacrifiés, il va falloir se battre nous mêmes" par "des luttes puissantes et des grandes manifestations" allant jusqu'à "l'explosion sociale", assure-t-elle, très calmement, jugeant cela "plus difficile que de voter". Mais "ça va arriver, veut-elle croire, parce qu'à force de nous faire reculer, il n'y aura pas le choix". Quand? "On n'a pas de boule de cristal. Ca peut être à partir d'une révolte paysanne ou d'une révolte dans un pays qu'on n'a pas vue venir", dit-elle, prenant exemple sur les révolutions arabes. Et alors, "il y aura une seule chose à faire : ne pas rater le coche".
Manque d'exposition
En attendant, l'enseignante en économie et communication à Aubervilliers, 41 ans, va aménager son temps de travail pour se concentrer sur sa campagne, en espérant être un peu plus invitée dans les médias, même si "on ne fait pas partie du petit monde politique". Car "nous, les petites phrases c'est pas notre truc", "notre problème c'est ce qui mine les classes populaires", martèle-t-elle.
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