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Barack Obama, en coup de vent mais "en ami" à l'Elysée

Un grand nombre de journalistes, majoritairement français et américains, ont assisté à la conférence de presse commune menée avec Nicolas Sarkozy. Les deux hommes ont eu du mal à contenir leur complicité, et ils ont affiché leurs points communs.
Article rédigé par franceinfo
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Le candidat démocrate à la Maison Blanche est donc arrivé à Paris en fin d'après-midi, pour un passage éclair. Accueilli comme il se doit par Nicolas Sarkozy, sur le perron de l'Elysée. Comme un chef d'Etat ? Pas vraiment. Aucun drapeau américain n'a été déployé nulle part. Obama souhaitait la plus grande discrétion, il a été entendu.

Très souriant, les deux hommes ont tout de même posé longuement pour les photographes, dans la cour de l'Elysée. Il y avait même foule pour immortaliser la scène : près de 200 journalistes, soit - ironie de l'histoire - trois fois plus que lorsque le candidat républicain, John McCain, était venu, le 21 mars dernier.
_ De là à dire que l'Obamania touche la France à son tour, il n'y a qu'un pas...

Nicolas Sarkozy et Barack Obama se sont ensuite éclipsés, pour une petite heure de discussions en tête-à-tête. Au programme, selon l'Elysée, les relations franco-américaines ainsi que les principaux sujets internationaux.

Lors de la conférence de presse qui a suivi, les deux hommes ont rappelé leurs points d'accord, comme sur l'Afghanistan ou l'Iran.
_ "L'Amérique que la France aime, c'est une Amérique qui a des
grands desseins, une grande ambition, des grands débats, des fortes
personnalités" a expliqué Nicolas Sarkozy.

Les journalistes ont beaucoup insisté sur le parcours similaire des deux hommes, fils d'étrangers et avocats, s'étant "accomplis" par obstination l'un et l'autre.
Ce moment passé ensemble a d'ailleurs donné lieu à certaines confusions, journalistes et Président manquant régulièrement de faire passer Obama pour un chef d'Etat, lorsqu'il n'est encore que candidat.

Nicolas Sarkozy a d'ailleurs maintes fois ri avec son "ami" Obama, et multiplié les gestes complices en lui prenant le bras à plusieurs reprises. Un soutien très appuyé qui indiquerait une évolution dans l'approche du chef de l'Etat vis-à-vis de Washington. Il lui a souvent été reproché une vision atlantiste proche de l'administration Bush et de ses théories, notamment géostratégiques.

Guillaume Gaven et Matteu Maestracci

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