Remaniement : le coronavirus reste la "priorité numéro un", promet le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran
Le député LREM a succédé à Agnès Buzyn, qui devient candidate du parti présidentiel à la mairie de Paris, après le retrait de Benjamin Griveaux.
Ce qu'il faut savoir
Il remplace Agnès Buzyn au pied levé. Le député La République en marche et rapporteur général de la commission des Affaires sociales, Olivier Véran, a été nommé ministre des Solidarités et de la Santé en remplacement d'Agnès Buzyn, lancée dans la course à la mairie de Paris après le retrait de la candidature de Benjamin Grivaux. La passation de pouvoir a eu lieu lundi 17 février en milieu de matinée.
Médecin de formation, Agnès Buzyn, 58 ans, était l'une des pièces maîtresses du gouvernement, où elle a dû gérer ces derniers mois de lourds dossiers comme la crise hospitalière, la réforme des retraites, dont l'examen commence lundi à l'Assemblée nationale, ou l'épidémie du coronavirus Covid-19. La gestion de cette épidémie reste la "priorité numéro un" du ministère de la Santé, a assuré Olivier Véran lundi.
Une consultation nationale. A l'occasion de sa première prise de parole lors de la passation de pouvoir, le nouveau ministre a évoqué la crise à l'hôpital. "Je lancerai une enquête nationale pour consulter les hospitaliers, pour tenter de saisir le sens de leur engagement et les raisons du mal-être", a-t-il annoncé.
"Je connais les dossier". "Je connais les dossiers qui me sont confiés", a assuré Olivier Véran, interviewé dimanche soir par France Bleu Isère. "Agnès Buzyn a mis la barre très haut, j'espère me montrer digne de l'honneur qui m'est fait en me proposant de lui succéder", a-t-il indiqué.
Les médecins urgentistes inquiets. Le porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) dénonce l'urgence de la crise que traverse l'hôpital public et s'inquiète de la nomination d'Olivier Véran qui pourrait repousser le dialogue. "Pour nous, mettre comme ministre celui qui avait été à la manœuvre pour faire voter la loi de finances, qui motive aujourd'hui le mouvement à l'hôpital, ça frise la provocation", a-t-il déclaré à franceinfo.