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Mounir Mahjoubi, Agnès Buzyn, Delphine Bürkli… Qui sont les potentiels candidats de LREM pour remplacer Benjamin Griveaux ?

Le candidat LREM à la mairie de Paris devrait être connu rapidement.

Article rédigé par franceinfo
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Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité hommes-femmes, et Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d'Etat au numérique, devant l'Elysée le 5 septembre 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Il y a urgence. A un mois du premier tour des municipales, La République en Marche doit trouver un candidat à la mairie de Paris pour remplacer Benjamin Griveaux, qui s'est retiré vendredi 14 février, après la diffusion sur internet de vidéos privées à caractère sexuel et de captures écran de conversations personnelles attribuées à l'ancien porte-parole du gouvernement.

>> DIRECT. Retrait de Benjamin Griveaux : LREM se réunit pour lui désigner un successeur, son nom connu d'ici le début de la semaine prochaine

Une seule certitude : le parti de la majorité aura un candidat "quoi qu'il arrive", a assuré la députée LREM Olivia Grégoire. Il devrait être désigné dans les prochains jours. "Ça va aller vite, a déclaré Sylvain Maillard, porte-parole LREM à l'Assemblée nationale. On est en train de travailler sur les différentes possibilités, il faut juste trouver la personne qui incarne parfaitement le militantisme et le projet que nous portons collectivement."

Mounir Mahjoubi

Il est le premier à se porter candidat pour récupérer la place. "J'ai envie, mais tout le monde a envie", a-t-il expliqué au cours d'une réunion de concertation, avance Le Parisien"J'ai dit que j'avais été candidat et que j'étais disponible et beaucoup de 'marcheurs' me demandent d'être ce candidat", a-t-il estimé à franceinfo. "Si on pense collectivement que ce sera moi alors on ira, on avance et on ira gagner ; et puis si collectivement on pense qu'il y a d'autres choix possibles, on ira", a-t-il ajouté.

Dans cette élection, Mounir Mahjoubi a déjà tenté sa chance. Candidat à l'investiture LREM aux municipales à Paris, il avait décidé début juillet 2019 de finalement jeter l'éponge pour rallier la candidature de Cédric Villani. Quand le parti a désigné Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi s'est rangé derrière lui.

Du côté du parti, certains poussent dans ce sens. "Avec les référents on souhaiterait pousser Mounir, on trouve que c'est un candidat qui connaît bien les équipes, il a contribué au programme qu'il connaît par cœur", explique une référente LREM à Paris à franceinfo. "Mounir Mahjoubi coche beaucoup de cases, il plaît à l'ouest parisien, c'est un entrepreneur mais qui n'a pas abandonné les siens, qui est resté simple, et il est issu de la gauche, détaille à franceinfo un membre de l'équipe de campagne, Mounir est capable de faire des ponts avec Villani, les Verts." "C'est cette option qui progresse le plus, confirme samedi 15 janvier un membre de la campagne LREM à Paris à franceinfo, c'est Mounir qui est l'option des partenaires politiques, des militants, c’est ça qui se dégage."

Marlène Schiappa 

Le 9 janvier, elle avait annoncé se porter candidate sur la liste de Benjamin Griveaux estimant qu'il était "le meilleur candidat pour la capitale, le plus sérieux et le mieux préparé". Un mois plus tard, le nom de Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité hommes-femmes, est celui qui revient avec insistance pour le remplacer. Son nom est même le premier à circuler. "Schiappa, c'est quand même le meilleur profil. C'est une femme, elle est pleine d'énergie, elle connaît bien le projet pour avoir été de toutes les réunions, et c'est certain qu'elle en a très envie. Cerise sur le gâteau : c'est quelqu'un qui sait faire de la politique", décrypte un cadre d'En Marche pour Le Parisien.

Sauf que Marlène Schiappa a répété, vendredi, à BFMTV et franceinfo qu'elle n'était pas intéressée et préférait rester candidate dans le 14e arrondissement. "Ça tombe bien, ça ne lui a jamais été proposé", a lâché un conseiller du pouvoir au Parisien.

Agnès Buzyn 

"C'est une personnalité intéressante" et "personne n'est contre", note anonymement un participant aux réunions de LREM. Cette possibilité se heurte toutefois à deux bémols de taille. La motivation de la principale intéressée est loin d'être évidente. Vendredi soir, elle concédait n'avoir "ni réfléchi, ni d'avis à donner sur la situation à Paris""J'y crois pas. Déjà que c'est compliqué de savoir depuis un petit bout de temps si elle est prête à aller sur une liste. Alors chef de file…", tempère au Parisien un conseiller ministériel.

La ministre de la Santé est par ailleurs très occupée avec l'épidémie du Covid-19, qui a fait un premier mort en France, vendredi 14 février. "Ça n'est ni le lieu ni le moment pour penser à ça", a-t-elle d'ailleurs déclaré, selon Le Monde, lors d'une visite à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), où des Français rapatriés de Chine sont logés.

Delphine Bürkli

Il existe aussi des noms moins ronflants que les trois premiers cités. Parmi, les outsiders, on trouve notamment Delphine Bürkli, maire ex-LR du 9e arrondissement de Paris, ralliée à Benjamin Griveaux, mais qui n'a pas sa carte du parti LREM. Elle pourrait accepter la mission "si on (lui) demande", avançait une ex-élue LR dans Le Parisien, malgré un retard de notoriété. Dans la journée de samedi, franceinfo a toutefois appris qu'elle préférait se concentrer sur son arrondissement.

Pierre-Yves Bournazel

Le député Agir du 18e arrondissement de Paris avait rejoint Benjamin Griveaux en janvier, après avoir appelé en vain à une alliance à trois avec le candidat LREM et Cédric Villani. Le nom de Pierre-Yves Bournazel ressort aujourd'hui du chapeau. Comme Delphine Bürkli, il souffre d'un déficit d'image et comme elle, il ne s'est encore pas exprimé sur l'éventualité de remplacer l'ex-candidat.

Julien Bargeton

Le porte-parole du groupe LREM au Sénat, Julien Bargeton, a déclaré à des journalistes ses intentions de se présenter à l'investiture. "Il y aura la candidature de Mounir Mahjoubi, sans doute celle de Sylvain Maillard, la mienne", a-t-il expliqué. Il fait partie du trio qui se dégage, "Mounir Mahjoubi, Julien Bargeton et Sylvain Maillard, dans cet ordre", indique à franceinfo un membre de la campagne LREM à Paris à franceinfo.

Sylvain Maillard

Si son collègue Julien Bargeton l'a cité, Sylvain Maillard n'a rien dit sur une éventuelle candidature, lors de son interview au micro d'Europe 1 samedi. Le député de la première circonscription de Paris a précisé que le choix du remplaçant de Benjamin Griveaux n'était "pas un casting. C'est une vraie décision à prendre : savoir qui est capable de porter notre projet. C'est là-dessus que nous allons nous baser, autour de Stanislas Guerini, pour trouver le bon candidat". Lui a clairement tendu la main à Cédric Villani : "Il est maintenant temps qu’il vienne nous rejoindre, parce que les Parisiens veulent une alternance à Paris, et nous avons les moyens de construire cette alternance. (...) Je dis que sa place est de venir avec nous." 

Cédric Villani

C'est une possibilité un peu farfelue, mais elle existe. Cédric Villani a maintenu sa candidature à la mairie de Paris alors qu'Emmanuel Macron lui avait demandé de rejoindre Benjamin Griveaux. Le député a ensuite a été exclu du parti LREM. Pourtant, c'est bien son nom revient dans les discussions depuis vendredi. Notamment dans la bouche du macroniste de droite Jérôme Dubus, président du groupe PPCI (Parisiens, progressistes, constructifs et Indépendants) au Conseil de Paris aux Echos : "Je ne crois pas à un parachutage de dernière minute. Je ne vois que deux solutions : soit un maire d'arrondissement, soit une association avec Cédric Villani, en passant l'éponge sur ce qui s'est passé." 

Sur Europe 1 samedi, Sylvain Maillard a d'ailleurs clairement tendu la main à celui qui a été exclu du parti LREM : "Il est maintenant temps qu'il vienne nous rejoindre, parce que les Parisiens veulent une alternance à Paris, et nous avons les moyens de construire cette alternance. Donc je lui tends la main et je dis que sa place est de venir avec nous." Interrogé par franceinfo sur la possibilité de fusionner sa liste avec celle de Benjamin Griveaux, Cédric Villani a assuré ce vendredi que son "projet reste ouvert à toutes celles et à tous ceux qui souhaitent l'alternance à Paris sur la base des valeurs progressistes et écologiques que je défends depuis le début".

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