Benoît Hamon n'envisage pas la défaite
Toujours bloqué à la quatrième place dans les sondages, loin derrière Emmanuel Macron, Benoît Hamon doit impérativement inverser la tendance dans les jours qui viennent. Et contrairement à beaucoup, y compris dans son camp, le candidat socialiste, lui, n'envisage pas la défaite.
Un programme présenté jeudi, un grand meeting à Paris Bercy dimanche, un débat télé, le premier, lundi prochain : la semaine s'annonce cruciale pour Benoît Hamon, qui revient d’un déplacement de trois jours aux Antilles. Déplacement parfois incognito et sans ferveur particulière...Toujours encalaminé à la quatrième place dans les sondages, loin derrière Emmanuel Macron, le candidat socialiste doit impérativement inverser la tendance. C'est une question, maintenant, de jours.
Hamon assume sa "différence"...
Pourtant, Benoît Hamon y croit. Contrairement à beaucoup, y compris dans son camp. En tout cas en a-t-il l'air... On se trompe sur son prénom ? On ne le reconnaît pas dans le rue ? "L’écume de la vague", dit-il, assumant fièrement d’être "différent". Sourd aux appels, entendus aux Antilles à "transcender sa campagne", à "muscler son discours", lui est "content d’avoir rempli sa feuille de route" en cette terre de mission où les leaders de la gauche, tous vallsistes, l’ont rejoint.
... et parie sur "l'immense volatilité des électeurs"
D’ailleurs, "la musique des ralliements à Macron commence à exaspérer la base", dit-il. Jean-Yves Le Drian et ces ministres qui "sanglotent" ? "Je ferai sans eux." Il affiche le soutien de cent élus bretons, ne dit mot de Manuel Valls, mais laisse les autres appeler son ex-rival à "mouiller la chemise" pour sa camapgne. Et dit grand bien du bilan de François Hollande en outre-mer. On ne sait jamais... D’où lui vient cet espoir contredit par les sondages ? "L’immense volatilité des électeurs" et la conviction que le "vote utile Macron" va "se dégonfler". Alors que le "vote pour", pour lui, "grandit".
Conquérir l'Élysée plutôt que reconstruire le PS
Benoît Hamon vise donc l’Élysée, pas la reconstruction du parti. Mais ses proches y pensent pour lui : "Le vote utile, glisse un soutien, c’est comment on reconstruit la gauche après". Comprendre "après la défaite", que Benoît Hamon, lui, n'envisage pas encore.
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