Benoît Hamon veut "un conseil parlementaire" pour remonter "les préoccupations du terrain" pendant sa campagne
Le vainqueur de la primaire de la gauche, investi dimanche candidat socialiste à la présidentielle, s'est adressé mardi aux députés PS à l'Assemblée nationale, afin de les impliquer dans la campagne.
Deux jours après son investiture, c’est comme candidat du Parti socialiste et de ses alliés que Benoît Hamon, l’ancien frondeur, s’est présenté mardi 7 février devant le groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Son message continue de se décliner sur le rassemblement.
Un "conseil parlementaire" pour la campagne
Benoît Hamon compte sur les parlementaires socialistes. C'est le message qu'il a adressé aux troupes ce matin, en soumettant aux députés du groupe PS à l'Assemblée nationale, la création d'un outil de participation : "J’ai besoin d’eux, c’est la raison pour laquelle je me doterai, pendant la campagne, d’un conseil parlementaire." Par ce canal, le candidat issu de la primaire de la gauche souhaite que les élus lui "remonte les préoccupations du terrain".
Benoît Hamon devait ensuite rencontrer les sénateurs au Palais du Luxembourg pour leur expliquer sa proposition, destinée à sonder le terrain.
Pas de fronde contre l'ex-frondeur
Sébastien Denaja, modèle de loyauté tout au long du quinquennat, pourtant ancien soutien de Vincent Peillon, a envie de jouer le jeu. "Benoît Hamon ne remettra pas en question la loi sur la transition énergétique, la loi de biodiversité, le tiers payant généralisé, la retraite à 60 ans pour les carrières longues, le mariage pour tous, l’indépendance du parquet sur l’exécutif", égrène le député PS de l'Hérault. L'élu se montre rassuré : "Sur l’essentiel, on voit bien qu’il va se situer dans le prolongement de l’action qui a été conduite."
Quelques résistances subsistent, mais elles s'expriment avec délicatesse. Elisabeth Guigou, députée PS de Seine-Saint-Denis fait partie des parlementaires qui réclament des ajustements, au moment où il va falloir "rentrer dans les détails". L'élue approuve que le projet de Benoît Hamon parte de "l'avis des gens". Mais Elisabeth Guigou prévient : "Il ne faut pas le faire avec des propositions qui ne seraient finançables que par une hausse massive d’impôts." La députée socialiste dit attendre "des précisions".
Plutôt que d’ajustements, Benoît Hamon et son équipe préfèrent parler d’enrichissement du programme. Il n'est pas question de changer de cap.
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