: Vidéo "Trahisons", "couteaux dans le dos"... L'impossible campagne de Benoît Hamon
Depuis qu'il a été désigné candidat à l'issue de la primaire socialiste, les embûches se succèdent sur le chemin du député des Yvelines.
"Je n’avais pas anticipé une campagne facile", confiait Benoît Hamon mercredi 29 mars sur France 2. Le candidat à l'élection présidentielle n'a pas été déçu. Dès sa désignation à l'issue de la primaire socialiste, fin janvier, l'ancien frondeur du PS a dû faire face à des écueils sur sa route vers l'Elysée.
Au sein de la famille socialiste, les défections se sont multipliées : Bertrand Delanoë, puis Jean-Yves Le Drian et enfin Manuel Valls. Plusieurs ténors du parti et des proches de François Hollande ont préféré apporter leur soutien à l'ancien ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, plutôt qu'au candidat de leur camp, qui s'est opposé de nombreuses fois à l'exécutif au cours du quinquennat. Benoît Hamon a dénoncé ces "trahisons" et ces "couteaux dans le dos" plantés par ces socialistes.
Il déplore une campagne "médiocre"
Le champion du PS souffre aussi de la concurrence, sur sa gauche, de Jean-Luc Mélenchon, qui l'a même dépassé dans les intentions de vote. Benoît Hamon a bien tenté de lui proposer une alliance, mais son ancien camarade socialiste lui a opposé une fin de non-recevoir. Une décision qu'il "respecte", même s'il la "regrette profondément".
Benoît Hamon déplore enfin que les affaires Fillon, puis Le Pen ou Le Roux aient éclipsé le débat sur le fond et il fustige cette campagne "médiocre", "polluée par l'argent". Isolé au sein de son propre camp et en mauvaise posture dans les sondages, Benoît Hamon a lancé ce qui ressemble fort à un appel de détresse à l'attention des électeurs de gauche pour qu'ils le soutiennent.
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