Bettencourt : Mediapart va porter plainte après l'attaque de Xavier Bertrand
Mediapart "rappelle dans son comportement une certaine presse des années 30". La pique est signée Christian Estrosi, invité ce matin de France Info (VOIR SON INTERVIEW). Le ministre de l'Industrie rejette les accusations portées à l'encontre de son collègue Eric Woerth et réclame davantage de déontologie pour les journalistes qui se font les "rapporteurs de quelqu’un qui dit : c’est peut-être plausible mais nous n’avons aucune preuve".
"J'en appelle à l'éthique des journalistes"
Méthodes douteuses, manque de déontologie : Nadine Morano fait la même analyse. Invitée hier soir du 19/20 de France 3, la secrétaire d'Etat à la Famille parle d'un "site de ragots, de déclarations anonymes". "Je trouve qu'aujourd'hui, on a dépassé les bornes et j'en appelle à l'éthique des journalistes"
_ Une déclaration qui n'a guère été du goût du SNJ-CGT. Il s'agit d'une
"véritable attaque en règle contre la profession", estime le syndicat de journalistes. "Oui Mediapart est un site d'information ; oui ses journalistes sont titulaires de la carte d'identité des journalistes professionnels ; oui ils ont vérifié leurs sources".
Quant au ministre de la Défense, il regrette ce matin sur BFM-TV la "compétition effrénée entre la presse médiatique classique et
internet" où "plus rien n'est contrôlé". "On ne prend pas le temps, un seul
instant, de vérifier simplement l'information qui vous est donnée", estime Hervé Morin.
"Ce n'est pas comme ça que fonctionne la démocratie"
L'attaque la plus virulente provient cependant de Xavier Bertrand. Au Raincy, où il tenait hier une réunion publique consacrée aux retraites, le secrétaire général de l'UMP a accusé Mediapart d'user de "méthodes fascistes". "Parce que c'est plausible, on se permet de mettre en accusation un ministre de la République et le président de la République, ce n'est pas comme ça que fonctionne la démocratie française".
Des propos que n'accepte pas Edwy Plenel. Le directeur de la rédaction de Mediapart a annoncé à la mi-journée sur France Info qu'il entendait porter plainte pour diffamation. "On devrait respecter le travail des journalistes, validé par la justice. La calomnie est de l'autre côté" affirme le journaliste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.