Bruno Gollnisch se dit prêt à voter pour Nicolas Sarkozy
Bruno Gollnisch, chef de file du Front national en région Rhône-Alpes, s'est dit prêt à voter pour Sarkozy au second tour. Sa condition : que le candidat UMP "laisse entendre qu'il préfèrerait voter FN que PS" lors des législatives en cas de duels.
Dans un entretien au quotidien Le Progrès, lundi 30 avril, M. Gollnisch déclare que le 6 mai, "à titre personnel", il "penche plutôt pour un vote Sarkozy que pour un vote Hollande".
Sarkozy, "le choix le moins pire", pour Gollnisch
M. Gollnisch précise sa condition : "qu'il désavoue ses lieutenants qui ont répondu qu'en cas de duel FN-PS aux législatives, ils choisiraient le candidat socialo-communiste".
"A ce jour, Nicolas Sarkozy s'est contenté de répondre que ce cas de figure ne se présenterait pas. C'est faux. On l'a connu précédemment et évidemment, on le connaîtra en juin dans un certain nombre de circonscriptions", poursuit le candidat malheureux il y a un an face à Marine Le Pen à la présidence du Front national.
"S'il laisse entendre qu'il préférerait voter FN que PS, alors je voterai pour lui", ajoute-t-il, en soulignant que "l'intérêt partisan du FN est que Sarkozy soit battu mais l'intérêt du pays passe au dessus". Nicolas Sarkozy "serait le choix du moins pire", d'après M. Gollnisch.
Si le président-candidat ne fait pas ce geste en direction du FN, "alors, je voterai blanc", indique le candidat aux élections législatives dans le Var.
Interrogé sur les "tentatives de récupération de Nicolas Sarkozy ces derniers jours", il estime "qu'en majorité, notre électorat est choqué par le mépris manifesté à son égard".
Marine Le Pen : Sarkozy "n'a pas respecté mes électeurs"
Même son de cloche chez Marine Le Pen qui affirme, dans une interview au quotidien Midi Libre lundi, que M. Sarkozy "n'a pas respecté (s)es électeurs" et qu'il ne s'est "pas donné les moyens de gagner" alors qu'il aurait pu "peut-être" l'emporter en le faisant.
"On ne peut pas appeler mes électeurs à voter pour lui, tout en disant que dans un duel Front National-PS, on laissera passer le PS", a-t-elle déclaré, martelant qu'"on ne peut pas traiter les électeurs comme des enfants ou comme des sous-électeurs, des sous-citoyens.
Interrogée sur son intérêt à voir la droite perdre, la présidente du FN a répondu n'avoir "intérêt à rien. Parce que je considère que Hollande et Sarkozy, c'est deux têtes qui font mine de se bagarrer sur le même corps. C'est une sorte de siamois en politique", a-t-elle dit.
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