Loi immigration : Bruno Retailleau explique qu'il "ne veut pas supprimer l'AME, mais la transformer en aide médicale d'urgence"
"Je ne veux pas supprimer l'AME (Aide médicale d'État), mais la transformer en aide médicale d'urgence", explique jeudi 24 octobre sur France Inter Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, alors que le gouvernement prépare pour le début de l'année prochaine une nouvelle loi immigration.
L'AME permet à des personnes en situation irrégulières, résidant en France depuis plus de trois mois, dont les ressources sont faibles et n'ouvrent pas droit à la couverture du système de droit commun, de bénéficier de certains soins gratuitement. Le ministre de l'Intérieur insiste sur le fait qu'avec cette réforme, la France ne "laissera mourir personne" : "Les femmes enceintes, la prophylaxie, la vaccination, on s'en occupe", ajoute-t-il.
Bruno Retailleau considère que le "plafonnement à un milliard d'euros de l'AME" prôné par le Premier ministre Michel Barnier risque d'être insuffisant et plaide surtout pour "changer les règles" de l'AME. Le ministre de l'Intérieur voit dans cette aide médicale "un encouragement à la clandestinité". Il estime également que le gouvernement ne peut pas "demander aux Français de faire des efforts dans le cadre du projet de loi de la Sécurité sociale" et ne pas en demander "à ceux qui ont fraudé, aux immigrés clandestins irréguliers".
"Accélérer les réadmissions" dans les pays d'origine
Le ministre de l'Intérieur revient également sur sa future loi immigration. Il insiste sur la nécessité, selon lui, de mettre en place "des accords bilatéraux avec les pays d'origine, les pays de transit" afin de renvoyer des ressortissants sous le coup d'OQTF. Il prend notamment l'exemple du Maroc, où il se rendra la semaine prochaine, estimant possible d'y "accélérer un certain nombre de réadmissions". Pour aller plus loin, Bruno Retailleau annonce qu'un "missi dominici" sera prochainement nommé avec comme mission d'avoir "l'obsession de faire" ces accords "dans le cadre d'accords européens".
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