Candidat à la présidentielle, Dominique de Villepin veut "redonner le pouvoir aux Français"
Dominique de Villepin a expliqué, lundi 13 décembre, vouloir "redonner le pouvoir aux Français" en se présentant à la présidentielle qu'il voit comme un "rendez-vous de la Nation" et non comme celui "des partis". Il présentera son projet en janvier.
Deux jours après l'annonce de sa candidature à la présidentielle, Dominique de Villepin, dans un discours aux accents gaulliens prononcé à Paris, a rappelé qu'en 2012, ce n'est "pas la loi partisane qui doit s'exprimer, mais celle de l'intérêt général". Sur son blog, il signe un post intitulé dans lequel il affirme : "Il est temps de bousculer le jeu politique (...) l'immobilisme n'est plus permis, à l'heure où tout semble basculer".
"Refus de la fatalité"
Le fondateur de République solidaire a refusé "la fatalité, fatalité de la souffrance des Français", pointant "le sentiment d'impuissance" que donne aujourd'hui la politique. L'ancien secrétaire général de l'Elysée s'en est pris au bilan de Nicolas Sarkozy, sans le nommer, à la tête d'une "France qui souffre". "Depuis plus de quatre ans, la navigation à vue, ne permet pas de redresser le pays", a-t-il dit.
"Rassembler" pour "relever le défi"
Se posant en rassembleur, M. de Villepin a dit vouloir s'appuyer sur son "expérience", son bilan de premier ministre entre 2005 et 2007, et sur une vision. "J'ai vu les faiblesses de notre pays, les divisions et les peurs mais aussi les atouts dont nous disposons. C'est fort de ses atouts que nous arriverons à relever le défi", a-t-il lancé.
Un extrait du discours de Dominique de Villepin
Aller "jusqu'au bout"
Il a balayé les critiques sur son isolement ou son manque de moyens, en affirmant son intention d'"aller jusqu'au bout". "Je me donnerai les moyens matériels (...) pour que ma candidature aille jusqu'au bout", a dit M. de Villepin, assurant qu'il ne donnera pas de consigne de vote pour le second tour de la présidentielle.
"Le ralliement ne fait pas partie de mon programme ni de mon tempérament", a-t-il dit, soulignant sur ce point une "différence majeure" avec le candidat du MoDem, François Bayrou.
"Une campagne économe"
Quant aux moyens financiers nécessaires au financement de sa campagne, ils "ont commencé d'affluer dès l'annonce de ma candidature", a-t-il précisé, promettant que "ce sera une campagne économe". "On peut faire une campagne digne, économe avec quelques millions d'euros", a-t-il dit. "Ma candidature est singulière, ma voix est originale", a ajouté l'ancien premier ministre.
Projet présenté en janvier 2012
A propos des 500 parrainages, il a également indiqué ne pas imaginer qu'il puisse ne pas les obtenir, rappelant que "l'immense majorité des maires de France ne sont ni UMP, ni socialistes". Son dispositif de campagne sera "opérationnel dès le mois de janvier", l'occasion pour le candidat de République solidaire de présenter son projet présidentiel ainsi que ses équipes à ce moment là.
Il a réaffirmé son intention de créer un revenu citoyen de 859 euros, "la condition du retour à l'activité pour 8 millions de citoyens". "L'austérité ne doit pas être la réponse à tout", a-t-il lancé.
S'il entrait à l'Elysée, M. de Villepin proposerait la formation d'un gouvernement restreint d'une "dizaine, quinzaine de ministres", le redécoupage de la France en huit grandes régions métropolitaines" et "la fin du cumul des mandats".
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