Centrale de Penly : un incident "très sérieux" selon les Verts que François Hollande refuse d'utiliser
La fuite d'hier soir réveille les doutes sur la sûreté des centrales nucléaire. D'abord chez les Verts. "Les pro-nucléaires nous présentent une technologie high-tech et complètement contrôlée, mais ces incidents donnent plutôt le sentiment d'une plomberie vétuste ", accuse Eva Joly, candidate du parti à la présidentielle. "Ces incidents ", puisque le réacteur n°2 de Saint-Laurent (Loir-et-Cher) a aussi été arrêté hier, après la défaillance d'un capteur. Dans ce deuxième site, la production a repris aujourd'hui.
Cécile Duflot, la secrétaire générale d'EELV, a qualifié l'incident de "très sérieux " et précisé que "ce n'est pas une catastrophe ". Elle a aussi souligné que dans le cas d'un accident grave à Penly, "ça veut dire qu'il n'y a plus de Dieppe, qu'il n'y a plus d'habitants au Tréport pendant des centaines d'années ". La centrale est distante de moins de 15 km de Dieppe et de moins de 20 km du Tréport.
"Je ne change pas de position en fonction d'événements" - François Hollande
François Hollande, candidat PS à la présidentielle, a aussi évoqué cet "incident ", pour dire qu'il ne modifiait pas sa position sur le nucléaire. "Je n'utilise pas un incident pour défendre un point de vue. Je ne change pas non plus de position en fonction d'un certain nombre d'événements, c'est ce qui me distingue du candidat sortant ".
Dans le camp de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, sa porte-parole, évoque "la communication précise, rigoureuse et légale de l'opérateur EDF ". Elle fustige les demandes de transparence des écologistes : "La transparence, c'est finalement un mot, une revendication et pas un souci de réalité ".
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