Christian Jacob aurait prêté à l'UMP 3 millions d'euros appartenant aux députés
Christian Jacob, président du groupe, n'aurait pas prévenu les membres du groupe parlementaire avant de préter 3 millions d'euros à l'UMP. Christian Jacob, a d'ailleurs confirmé cette information révélée par Mediapart.
"Au lendemain des élections législatives, en attendant la dotation de l'Etat, le parti avait un trou de trésorerie et comme les finances du groupe le permettaient, on a fait un prêt de 3 millions d'euros au parti, avec une convention, un échéancier, un taux d'intérêt", s'est-il défendu.
A la suite de cette révélation, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a annoncé dans un communiqué une prochaine révision des statuts des groupes parlementaires "pour permettre l'exercice d'un contrôle sur l'utilisation qu'ils font des dotations qui leur sont versées".
Ce très proche de Jean-François Copé, président déchu de l'UMP pour cause d'affaire Bygmalion, a assuré que ce prêt, est "complètement " légal. Et qu'il n'était pas obligatoire, pour lui, de prévenir les autres députés. "Parce que j'ai pris mes responsabilités de président de groupe. On n'est pas sur un don, on est sur un prêt… Je ne vois pas ce qu'il y a d'illégal là-dedans".
Ce prêt à échéance de 2017 a ensuite été annexé à un "pool bancaire" (un prêt groupé de plusieurs banques, ndlr) "lors du refinancement de l'UMP à l'automne 2013" , a détaillé Christian Jacob. "Cela a fait l'objet d'une convention qui est connue du pool bancaire, du trésorier de l'UMP de l'époque, Catherine Vautrin, du président (Jean-François Copé à l'époque) " a-t-il poursuivi.
A l'heure actuelle, environ 540.000 euros ont été remboursés par l'UMP au Groupe parlementaire d'après le président du groupe parlementaire Ump à l'Assemblée.
Juste après les révélations de Mediapart, le président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, a annoncé qu'il souhaitait mettre fin à l'absence de contrôle sur la façon dont les groupes parlementaires utilisent leurs moyens financiers.
Cette affaire intervient alors que l'UMP est déjà empêtrée dans l'affaire de la société en communication Bygmalion.
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