Présidentielle : la "candidature" de Christiane Taubira est "au-dessus des partis", assure le président du PRG

"Le PRG a décidé de soutenir à l'unanimité" la "démarche de rassemblement" de Christiane Taubira, a affirmé, sur franceinfo mercredi 29 décembre, le président du Parti radical de gauche (PRG), Guillaume Lacroix. La "candidature" à la présidentielle de l'ancienne ministre de la Justice est "au-dessus des partis", a-t-il assuré. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, mi-décembre, Christiane Taubira avait déclaré "envisager" être une nouvelle fois candidate à l'Élysée, après l'avoir été en 2002 sous les couleurs du PRG, dont elle n'est plus membre aujourd'hui.

>>> Christiane Taubira, une primaire à gauche, les dernières mesures contre le Covid-19... Le 8h30 franceinfo de Guillaume Lacroix.

Interrogé sur la tribune publiée mercredi par Christiane Taubira dans le journal Le Monde, Guillaume Lacroix a estimé qu'il s'agit d'"un manifeste à l'unité des Français, un manifeste au rassemblement de la gauche, un manifeste aussi de détermination politique pour ne pas oublier 2022". "Je leur dis simplement 'c'est notre devoir maintenant de nous réunir, de nous parler'", a-t-il ajouté, s'adressant aux candidats de gauche à la présidentielle. 

"Les primaires sont utiles"

"À gauche, nos convergences sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans", a en effet écrit l'ancienne garde des Sceaux dans Le Monde, tout en reconnaissant "une propension avérée à inventer entre nous des querelles insurmontables". "Nous disposons d’instruments démocratiques, et je pose que la délibération collective, sous procédure législative ou sous forme citoyenne, doit être réhabilitée pour trancher sur ces grands enjeux", a-t-elle assuré, semblant évoquer l'organisation d'une primaire pour départager les différents candidats de gauche.

Le Parti radical de gauche "avait appelé à des primaires en novembre 2020, il y a plus d'un an, on nous avait d'ailleurs regardé à l'époque en nous expliquant qu'on était souvent assez ringard, qu'on ne comprenait plus rien aux nécessités du moment", a rappelé Guillaume Lacroix. "Je suis ravi de voir qu'on avait raison trop tôt", a-t-il ironisé. Selon lui, "les primaires sont utiles parce qu'il n'y a pas de possibilité dans ce pays qu'une gauche puisse gouverner si elle n'est pas dans une unité".