Christine Boutin dépose une plainte en diffamation contre un site parodique belge
Le site Nordpresse.be a inventé de fausses citations de la présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate. Laquelle ne goûte pas du tout à la blague.
Non, Christine Boutin ne s'est pas convertie à l'islam et non, elle n'estime pas que "les enfants qui tentent [les] prêtres doivent être punis". Vendredi 20 mai, la présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate a annoncé sur Twitter le dépôt d'une plainte en diffamation contre le site humoristique belge Nord Presse. Elle lui reproche en effet de lui avoir prêté des propos qu'elle n'a pas tenus.
Je n'ai bien entendu jamais tenu ces propos. Dépôt plainte Diffamation, atteinte à mon honneur.Demande suppression https://t.co/N6FVOahyQ8…
— christine Boutinن (@christineboutin) May 20, 2016
Dans ce tweet, l'ancienne ministre publie un lien vers un article dans lequel il est précisé qu'elle a adopté la religion musulmane. Cependant, Christine Boutin a précisé plus tard que la plainte en diffamation concernait en fait un autre article du site de fausses informations, titré : "Christine Boutin : 'Les enfants qui tentent nos prêtres devraient être punis'"
info aux journalistes : la plainte que je vais déposer ne concerne pas "ma conversion à l'islam" mais "mes propos" prêtés sur les enfants
— christine Boutinن (@christineboutin) May 20, 2016
Interpellée par des internautes qui lui rappellent que Nordpresse.be n'est pas un média d'informations, mais bien un site humoristique, Christine Boutin répond que "la parodie ne permet pas tout". "Il y a la tromperie", précise-t-elle.
Quand Christine Boutin citait Le Gorafi
En guise de réponse, le site belge s'est à son tour fendu d'un nouveau papier, accusant cette fois Christine Boutin d'être une parodie. "Christine Boutin ne peut exister. A l’instar de The Onion, du Gorafi ou de Nordpresse, Boutin n’est qu’un personnage, une parodie. Probablement joué par François Damiens ou Laurent Baffie. Une arnaque qui dure depuis tellement longtemps que Nicolas Sarkozy n’y a vu que du feu et l’a même nommée ministre…Désormais, on le sait, c’était juste une blague", écrit le site.
Ce n'est pas la première fois que la femme politique se heurte au second degré de ces sites parodiques. En février 2014, invitée de BFMTV, la présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate s'était emmêlé les pinceaux alors qu'elle réagissait à l'annonce du gouvernement de reporter le projet de loi sur la famille : elle avait cité Le Gorafi, site parodique, pensant rapporter les propos du gouvernement.
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