Claude Guéant soupçonné d'avoir favorisé un emploi fictif
Une information judiciaire est ouverte, selon "Le Monde".
Les ennuis de Claude Guéant se multiplient. Déjà mis en cause pour un virement suspect de 500 000 euros perçu depuis la Malaisie, pour d'importantes factures réglées en liquide, pour un autre virement de 25 000 euros encaissé en provenance de Jordanie, ou encore pour la détention d'un tableau reçu alors qu'il était ministre de l'Intérieur, Claude Guéant est désormais suspecté d'avoir favorisé un emploi fictif, révèle Le Monde jeudi 16 mai.
Selon le quotidien, le parquet de Nanterre a ouvert le 10 mai une information judiciaire contre X, pour "détournement de fonds publics, complicité et recel". Claude Guéant "est implicitement visé par la procédure", tout comme Christine Boutin, ministre du Logement de 2007 à 2009.
Un proche de Sarkozy "imposé" au cabinet de Boutin ?
Claude Guéant aurait en effet favorisé l'embauche, au cabinet de Christine Boutin, de Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson, vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine et ancien député. Cette embauche serait intervenue en février 2008, un mois et demi après que le Conseil constitutionnel eut déclaré inéligible Philippe Pemezec, présenté par Le Monde comme "une vieille relation de Nicolas Sarkozy".
"L'élu est censé, chaque mois, rendre un rapport. Les travaux de M. Pemezec n'auraient été, en réalité, que de pâles plagiats de documents déjà existants", détaille le quotidien. Le contrat de Philippe Pemezec aurait pris fin le 30 juin 2010, "un an avant le terme prévu".
Interrogée par les enquêteurs, Christine Boutin et son ancien directeur de cabinet ont assuré que l'embauche de Philippe Pemezec leur avait été imposée par Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée. L'ancienne ministre a ré-affirmé cette version sur Twitter.
je confirme que ce recrutement m'a été imposé par le secrétaire général de l'Elysée en 2007
— Christine Boutin (@christineboutin) 16 mai 2013
Cette accusation réfutée par l'avocat de Claude Guéant. De son côté Philippe Pemezec a reconnu : "M. Guéant m'a aidé à obtenir ce poste, mais j'ai réellement travaillé au cabinet de Mme Boutin et rédigé des rapports." A la justice, désormais, de dire si c'est effectivement le cas.
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