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Copé à l'UMP : de l'élection contestée à la démission forcée

Contraint de quitter l'UMP, à 50 ans, le patron de l'opposition doit céder son siège dans 15 jours. Sa mésentente avec François Fillon, les affaires Takieddine et surtout Bygmalion ont eu raison de celui qui a pourtant remporté de nombreuses victoires électorales.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  ("La vie est longue" aime à répéter Jean-François Copé © maxppp)

En mai 2012 : l'UMP est à terre. Après avoir perdu l'élection présidentielle et les législatives, la droite doit se trouver un nouveau chef car l'omniprésident a lâché, au moins pour un temps, les rênes de son camp. Et  Nicolas Sarkozy n'a nullement  l'intention de prendre la direction de l'UMP.

En novembre 2012 : La vie politique a horreur du vide et très vite Jean-François Copé et l'ex-Premier ministre François Fillon, sortent du bois. L'un comme l'autre n'ont jamais été des Sarkophiles convaincus. Mais entre eux aussi l'animosité est grande. Le député maire de Meaux et le député de Paris souhaitent tous deux obtenir la présidence de l'UMP. Après une apre campagne, Copé reste président jusqu'à une nouvelle élection prévue en septembre. Les fillonistes accusent Copé de tricherie et vont jusqu'à annoncer la création d'un nouveau parti concurrent de l'UMP. De tractations en menaces, les deux frères ennemis finissent par repousser ce vote à novembre 2015, Copé est maintenu, il sauve sa peau une première fois. Les militants sont marqués par cet épisode rocambolesque

En Juillet 2012 : Le constitutionnel rejette les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Copé lance alors ce que l'on nommera dans la presse le Sarkothon, une souscription qui permettrait de renflouer le parti. Le président se félicite : 11 millions d'euros ont été collectés, se réjouit-il.

En mai 2013 : Jean-François Copé prend part à de nombreuses manifestations contre la loi Taubira et le mariage pour tous. Dépassé sur sa droite, l'UMP tente d'être le plus présent possible dans ce mouvement qui dépasse le parti. Lors de ces défilés, les cadres de l'UMP s'affichent sans complexe aux côtés de membres du FN, à l'image de la droite "décomplexée voulue" par Copé.

En juillet et septembre 2013 : l'UMP s'attaque à la question des Roms et Copé rejette l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'UE, tant que cette questiion des Roms n'est pas réglée. De nombreux cadres du parti, font des déclarations choc sur le sujet notamment Christian Estrosi, à Nice, qui appelle les maires à la révolte.

En février 2014 : L'hebdomadaire le Point sort l'affaire Bygmalion. La société d'un proche de Copé aurait empoché 8 millions d'euros lors de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy.

En Mars 2014 : victoire historique de l'UMP aux élections municipales. Le parti de Jean-François Copé que l' on disait affaibli parvient à remporter plus de 150 villes de plus de 9.000 habitants dont des bastions socialistes comme Dunkerque, Nevers, ou Belfort. Le président a annoncé très clairement qu'en cas de triangulaires, il n'y aurait pas de désistement de candidat de droite au profit de celui de gauche paour faire barrage à l'extrême droite. C'est la fin du front républicain.

 Le 27 mai 2014 : De rebondissement en révélations, suite à l'affaire Bygmalion, Jean-François Copé annonce qu'il quitte la présidence de l'UMP le 15 juin prochain. Désormais, le parti sera ensuite provisoirement dirigé par le trio Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.

 

 

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