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Déchéance de nationalité : des réserves sous-jacentes à droite

Pour faire passer sa réforme constitutionnelle, François Hollande aura besoin de nombreuses voix de l’opposition, au vu de la division à gauche sur le sujet. Mais ça n'est pas gagné d'avance puisque le débat ne fait pas non plus l'unanimité à droite.
Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La déchéance de nationalité en débat discret à droite © MaxPPP)

Si la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français et condamnés définitivement pour terrorisme divise la gauche, elle provoque aussi des réserves à droite, avant même le débat préalable à toute réforme constitutionnelle, qui sera lancé le 3 février à l'Assemblée nationale.

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Les membres du parti Les Républicains ne sont pas pressés de dévoiler leur jeu. Ils préfèrent compter les points et regarder la majorité se déchirer sur la déchéance de nationalité, que le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, a d'ores et déjà qualifiée de mesure légitime. Globalement les sénateurs et députés de droite sont favorables à cette réforme de la Constitution mais ils attendront l'issue des débats pour arrêter une position. Ils veulent vérifier notamment si l'exécutif retient leur proposition d'un crime d'indignité nationale. 

S'extirper du piège politique tendu

La plupart des ténors des Républicains et de l'UDI sont sur cette ligne, toutefois certains font entendre leur petite musique. C’est le cas des candidats à la primaire de la droite et du centre, Hervé Mariton ou Jean-Frédéric Poisson. Ils préfèrent la loi à une réforme de la Constitution qu'ils qualifient de manipulation. Une opération de "com", a dit aussi Thierry Mariani. Une distraction qui divise plus que ne rassemble pour l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, tandis qu'Alain Juppé se fait lui plus discret, même si ses proches ou ses soutiens, comme Benoist Apparu ou le maire du Havre, Edouard Philippe, ont déjà fait part de leurs réserves sur le sujet.

Pas franchement emballée à l'idée de voler au secours du chef de l'Etat, la droite cherche à s'extirper du piège politique qui lui est tendu mais elle risque d'être coincée par le soutien massif de son électorat à cette mesure.

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