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Déchéance de nationalité : du "pain béni" pour les sarkozystes

Avec l'élargissement de la déchéance de nationalité aux binationaux nés français condamnés notamment pour terrorisme dans le projet de révision de la Constitution, Nicolas Sarkozy et ses partisans estiment avoir remporté une victoire idéologique.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Nicolas Sarkozy - ici à Rouen fin novembre - s'est sans doute amusé de ce coup de théâtre politique © ROBERT BEAUFILS/SIPA)

 Ils ont le sourire les proches de Nicolas Sarkozy. "Nos idées étaient dénigrées, houspillées, villipendées, les voilà copiées. On se réjouit de ce revirement".  Un double revirement pour les sarkozystes : celui de cette semaine, la déchéance confirmée alors qu'on la disait enterrée, la volte-face par rapport au discours de Grenoble aussi. Autre temps, autres circonstances. Nicolas Sarkozy proposait la déchéance de nationalité pour les assassins de policiers et gendarmes : "Nous allons réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française. Quand on tire sur un agent chargé des forces de l'ordre, on n'est plus digne d'être français".

 

Pour la gauche c'est une "débâcle idéologique" cingle un ancien ministre, une majorité qui risque d'exploser, Taubira clouée au pilori...  "C'est du pain béni pour nous" fanfaronne la garde rapprochée de l'ancien président persuadée d'avoir convaincu François Hollande en montant au créneau sur le thème "pas de déchéance, pas de vote."  Un vote désormais possible mais tout se décidera à la rentrée. Nicolas Sarkozy se coordonnera avec les présidents des groupes parlementaires, Christian Jacob à l'Assemblée, Bruno Retailleau au Sénat.

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