Démission Copé : l'UMP survivra-t-elle à cette nouvelle crise?
Il y a d'abord l'enquête judiciaire qui va monter en puissance et va constituer un feuilleton permanent qui risque de polluer la vie du parti en pleine reconstruction. Il y a ensuite la nouvelle organisation que doit imaginer la direction collégiale qui va s'installer dans quinze jours: le futur président pourra-t-il être candidat en 2017 ?
Il y a enfin ce que va pouvoir incarner demain cette UMP divisée, abîmée par la guerre des chefs et des égos, réduite à une vaste écurie présidentielle, et qui semble ne pas avoir entendu le message des électeurs qui ont boudé ou sanctionné les partis traditionnels aux élections européennes.
Une machine cassée et profondément divisée
L'UMP est née en 2002 de la fusion de la droite et du centre après le premier coup de tonnerre du FN, présent au second tour de la présidentielle. Alain Juppé en a été l'un des principaux fondateurs. Et seuls François Bayrou et quelques proches étaient restés à l'écart. "Si nous pensons tous la même chose, c'est que nous ne pensons plus rien" avait lancé l'actuel président du MoDem à Toulouse, lors du congrès fondateur, sous les sifflets.
Le parti a vacillé en novembre 2012 pendant la "guerre des chefs" de la présidentielle du parti. Douze années plus tard, de nouvelles divergences sont apparues pendant la campagne des européennes. Et un centre s'est reconstitué hors des frontières de l'ancien parti gaulliste, dont la ligne politique est aujourd'hui mal définie. Les quelques mois d'ici au Congrès ne suffiront pas pour relancer une machine cassée et profondément divisée.
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