Des manifestants de PSA Aulnay interrompent le Conseil national du PS
Les manifestants ont pris la sécurité de cours. Bousculant le
service d'ordre, ils ont gagné la salle où venait juste de s'exprimer le Premier ministre, Jean-Marc
Ayrault, aux cris de "aucune usine ne doit fermer" ou
"interdiction des licenciements" .
L'usine d'Aulnay-sous-Bois est fortement perturbée par une grève depuis janvier. En cause, un plan de fermeture à l'horizon 2014 voulu par la direction de PSA pour faire face à la chute libre du marché automobile. Le projet menace les 1.200 emplois du site.
Le 18 mars, quatre des six organisations syndicales de PSA (FO, CFTC, CGC et SIA - Syndicat indépendant de l'automobile) ont apporté leur soutien au plan de restructuration de Peugeot-Citroën. Mais tous les salariés ne désarment pas.
Après avoir envahi l'estrade, les ouvriers ont déployé une banderole "non à la fermeture de PSA Aulnay" . La confusion passée, le premier secrétaire
du PS, Harlem Désir, a invité les protestataires à s'exprimer.
"Ce n'est pas à Peugeot de faire sa loi"
Le leader CGT de PSA a immédiatement ouvert le feu. "Ce n'est pas à Peugeot de faire sa loi" , a martelé Jean-Pierre Mercier. "Nous sommes devant une direction qui est butée, qui ne veut pas négocier, qui ne veut pas discuter."
Le syndicaliste a réclamé un "médiateur avec de réels pouvoirs, de réelles compétences de médiation qui puisse mettre le pouvoir politique du gouvernement dans la balance pour qu'on obtienne au moins satisfaction sur le fait qu'on ne finisse pas au chômage" .
Les manifestants ont ensuite évacué les lieux, au bout d'une vingtaine de minutes. Ils doiventt être reçus par plusieurs responsables du PS en charge du dossier, dont les députés Guillaume Bachelay et Jean-Marc Germain.
Le dernier comité central d'entreprise avant l'entrée en vigueur du plan social est programmé le 19 avril. La veille, la justice aura dit si elle lève ou non la suspension imposée à la restructuration.
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