Deux fois plus de Roms expulsés de leurs camps en 2013

Selon ce rapport, "les évacuations forcées des Roms étrangers durant l'année 2013 atteignent le chiffre de 21.537. Ceci représente plus de la totalité de la population habitant en bidonville ou en squat en France, évaluée à 16.9491, en majorité des Roms étrangers ". Ce qui signifie que tous les Roms "vivant en bidonvilles et squats en France " ont été évacués "de force au moins une fois durant l'année 2013" .

Des chiffres "largement supérieurs " à ceux des années précédentes. En fait, et comme le montre ce tableau publié avec le rapport, une forte hausse s'est produite dès le troisième trimestre 2012, aussitôt après la présidentielle. Et la comparaison est facile entre les années Sarkozy - où on expulsait plutôt moins - et les années Hollande.

La Ligue des droits de l'Homme et l'European Roma Rights Center estiment que "ces évacuations forcées sont l'expression d'une politique de rejet stigmatisant les Roms comme boucs émissaires " et que "cette  politique de rejet ouvre la voie à l'expression des extrémismes et du racisme anti-Roms".

Et la circulaire de 2012 sur le démantèlement des camps roms n'est toujours pas appliquée. Toujours selon ce rapport, sur les 165 évacuations réalisées en 2013, seules 74 ont été accompagnées de solution partielle de relogement. Des propositions "le plus souvent temporaires dans des hébergements d'urgence" , "*généralement éparpillées et éloignées des lieux de scolarisations des enfants". Recensement des évacuations forcées de lieux de vie occupés par des Roms étrangers en France publié par France_Info.frOeuvres liées