Assemblée nationale : "Les insultes n'ont pas leur place dans l'hémicycle", réagit Elisabeth Borne après des incidents avec le RN

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La Première ministre, Elisabeth Borne, le 11 octobre 2022 à l'Assemblée nationale, à Paris.  (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Après l'insulte de "lâche" prononcée à l'encontre de Bruno Le Maire par un député d'exrême droite, Yaël Braun-Pivet a prononcé un nouvel rappel à l'ordre à l'encontre de l'élu du RN Frédéric Boccaletti. Ce dernier a qualifié le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, de "communautariste". 

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

Incidents à l'Assemblée lors des questions au gouvernement. La présidente, Yaël Braun-Pivet, a prononcé un nouvel rappel à l'ordre à l'encontre du député du RN Frédéric Boccaletti, qui a qualifié le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye de "communautariste", mardi 11 octobre. Juste avant, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait été traité de "lâche" par l'élu RN Alexandre Loubet. Le ministre a demandé des "excuses solennelles" au Rassemblement national et pointé du doigt, furieux, les bancs du parti d'extrême droite. Dans la soirée mardi, la Première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré sur Twitter que "l'attitude du Rassemblement national est inacceptable". "Les insultes n’ont pas leur place dans l’hémicycle. Insulter un ministre n’apporte rien au débat", a-t-elle ajouté. 

Le gouvernement va-t-il recourir au 49.3 dès cette semaine ? Le projet de loi de finances pour 2023 (PLF) devrait être l'occasion pour Elisabeth Borne de dégainer, pour la première fois de la législature, l'article 49 alinéa 3 de la Constitution. Les députés doivent commencer mardi 11 octobre à s'attaquer aux amendements du PLF, qui comprend notamment un "bouclier tarifaire" de 45 milliards d'euros face à l'explosion des prix de l'énergie. "On ne peut pas dialoguer tout seul", a estimé Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, sur franceinfo. Et de prévenir : "La seule limite que nous fixons, c'est 'Pas de dépenses publiques supplémentaires'." 

 La réforme de l'assurance-chômage au menu. Les députés s'apprêtent à voter mardi en première lecture un projet de loi emblématique amorçant une nouvelle réforme de l'assurance-chômage, grâce aux voix des élus du parti Les Républicains. Le vote solennel de ces "mesures d'urgence" en vue du "plein emploi" se tiendra en fin d'après-midi.

Le PLF devrait agiter les débats. L'idée de taxer les superprofits ou encore les "profiteurs de crise" va de nouveau électriser l'hémicycle. La gauche et le RN poussent pour cette mesure mais la majorité écarte l'idée d'un nouvel impôt et renvoie à l'accord européen pour mettre à contribution les énergéticiens.

Quelque 3 000 amendements à examiner. Après avoir déposé quelque 3 000 amendements, les oppositions ont déjà annoncé leur intention de rejeter le texte. "Nous ne pouvons accepter que le débat s'enlise", a prévenu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, en référence à l'utilisation prochaine de l'article 49.3.