Dominique de Villepin se revendique en candidat "au-dessus des partis"
Dominique de Villepin s'est dit déterminé dimanche 25 décembre à aller "jusqu'au bout" dans la course à l'Elysée, et a nié que "les attaques" subies sur le plan judiciaire aient pu peser dans sa décision de concourir.
Invité du "Grand rendez-vous" Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, fondateur de République solidaire, a expliqué que sa déclaration de candidature, le 11 décembre, a été motivée par "le devoir", "la volonté de servir", et de s'opposer à "la République des partis" qui dicteraient leur choix aux électeurs.
"Ce n'est pas à l'UMP de choisir le président de la République, ce n'est pas au Parti socialiste, pas plus qu'au MoDem ou au Front national, c'est aux Françaises et aux Français ! Je ne veux pas que cette élection présidentielle soit kidnappée par les partis politiques", a-t-il déclaré.
"Président hémiplégique"
Sans le nommer, il s'en est pris à Nicolas Sarkozy. "Nous avons aujourd'hui, il le revendique, un président de droite. La France ne peut pas vivre avec un président hémiplégique qui représente une seule partie des Français", a-t-il dit, appelant de ses voeux "un président arbitre", "qui rassemble".
Interrogé sur François Hollande, de Villepin s'est dit "inquiet" d'"un projet socialiste" qui est à ses yeux "très largement un projet de retour en arrière", sur "les retraites, le nucléaire, la formation des enseignants ou la gestion de l'Etat".
A la question de savoir si "les attaques" de Robert Bourgi (sur la remise de fonds africains occultes) ou sur l'affaire des Relais et Châteaux avaient joué dans sa candidature, il a répondu : "non, ça ne pèse en rien". "Que les attaques se soient multipliées tout au long des dernières années nous le savons bien et nous savons également comment ces attaques terminent (allusion à sa relaxe dans l'affaire Clearstream), donc je ne suis pas dupe de tout ce qui a été fait pour me dissuader d'être candidat".
Parrainages
A propos des parrainages d'élus, de Villepin a rappelé avoir écrit à tous les maires de France et affiché sa confiance. "J'ai parfaitement confiance dans la capacité que nous avons, au cours des prochaines semaines, de rassembler plus de 500 signatures et de mobiliser les moyens nécessaires pour une campagne", a-t-il affirmé, décrivant une mobilisation déjà "forte" et "rapide". Dans cette campagne vous ferez du 24 heures sur 24 pour exister et aller jusqu'au bout ? lui a-t-on encore demandé. "Allez jusqu'au bout c'est l'évidence!", a répliqué M. de Villepin.
Il a par ailleurs condamné dimanche l'adoption d'une loi pénalisant la négation du génocide arménien par les députés français.
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