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DSK : son jugement critique sur le gouvernement, ses ambitions

En toute discrétion, la semaine dernière, lundi 7 septembre, Dominique Strauss-Kahn a passé la soirée dans un café du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), à l'invitation d'une quinzaine de blogueurs, plus ou moins proches du Parti socialiste. Durant ces deux heures d'échanges informels, où il était strictement interdit de tweeter ou de prendre des photos, DSK a fait quelques confidences.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (DSK s'est confié la semaine dernière dans un café de la région parisienne © REUTERS/Marko Djurica)

DSK n'a aucune indulgence pour ses anciens camarades qui sont aux commandes du pays depuis 2012 :

"Ce gouvernement navigue à vue. (...) Il n'y a pas de vision". 

Dominique Strauss-Kahn se dit inquiet pour la compétitivité de la France. Le couple franco-allemand ? Il le juge trop "faible" . Emmanuel Macron ? Il est "sympathique" , mais "maladroit" . Les 35 heures ? Un "faux problème" pour l'ancien ministre de Lionel Jospin. L'écologie selon Ségolène Royal ? Pas convaincu non plus, trop "approximative" . D'après les blogueurs qui l'ont écouté, DSK reste très attaché au nucléaire.

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Quant au PS, c'est fini, c'est un "astre mort" . Mais il reconnaît que faire de la politique aujourd'hui, c'est difficile. Ce qui frappe DSK, c'est le spectacle, la surmédiatisation.

"Je ne reviendrai jamais", assure DSK

L'ancien président du FMI, récemment relaxé dans le procès du Carlton, prépare-t-il son retour ? Oui, mais pas en politique : "Je ne reviendrai jamais, a-t-il confié. Sauf s'il y avait un million de manifestants en bas de chez moi."

Il sait que son image est durablement abîmée : "J'ai pris trop de coups" , explique DSK, conscient qu'il lui reste une vraie carte à jouer : son expertise économique. C'est ce retour-là qu'il prépare. Devenir une éminence grise. C'est déjà le rôle qu'il se donne en conseillant les gouvernements serbe et cubain.

DSK est également revenu sur ce tweet énigmatique qui avait mis le feu aux réseaux sociaux, "Jack is back" : il s'agissait bien d'une référence au héros de la série "24 heures chrono", Jack Bauer. DSK assume : il voulait faire le buzz, récolter un maximum d'abonnés. Pour partager ses réflexions et rester connecté.

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