Immigration, drogue, écologie, Covid-19... Éric Piolle se positionne clairement
Éric Piolle, maire EELV de Grenoble (Isère) et candidat à la présidentielle, est l'invité des "4 vérités" mardi 24 août.
Un Afghan, qui a reconnu appartenir au mouvement des talibans, est placé sous surveillance en France. "Le devoir d'accueil passe au second plan quand la sécurité est menacée", affirme Marine Le Pen. "Il faut faire une enquête, mais c'est prévu dans les textes de la convention de Genève. Des réfugiés ne peuvent pas avoir commis des crimes graves de droit commun dans le pays d'accueil", commente Éric Piolle, maire EELV de Grenoble (Isère).
"L'accueil est dans nos textes. Vouloir se prémunir de l'immigration, comme l'a déclaré Emmanuel Macron, n'est pas à la hauteur. Notre place sur la scène internationale est liée à notre histoire. En bridant cette histoire, on nuit à la place de la France", explique-t-il. "Nous pouvons accueillir quelques dizaines de milliers d'Afghans. Grenoble peut en accueillir une centaine, ce serait l'équivalent de 50 000 Afghans en France", ajoute-t-il dans les "4 Vérités" mardi 24 août.
Écologie "radicale"
"Notre stratégie de lutte contre la drogue est un triple échec : sanitaire, en matière de sécurité et de mobilisation de nos forces de sécurité. La lutte contre le cannabis ne fonctionne pas. Ma stratégie est la légalisation du cannabis. Tous les pays qui ont adopté une politique dure sont en échec", assure le candidat à la présidentielle.
Éric Piolle est "favorable" à une troisième dose de vaccin contre le coronavirus, "mais n'oublions pas d'aller vacciner les pays émergents sinon nous aurons de nouveaux variants". La rentrée scolaire à Grenoble ne "l'inquiète pas" et il appelle à la vaccination des 12-17 ans.
En matière d'écologie, "il faut être radical et pragmatique au pouvoir. Tant qu'il n'y a pas une présidence écologiste, on va se retrouver avec dix ministres de l'Écologie en dix ans et une inaction de la France".
Ce dernier a un plan pour créer 1,5 million d'emplois et veut un ISF climatique : taxer les plus gros pollueurs et augmenter drastiquement l'impôt sur les hauts revenus. "C'est une question de justice sociale, d'efficacité et de pragmatisme", conclut le candidat à la primaire écologiste, dont le premier débat avec ses quatre rivaux aura lieu le 5 septembre sur franceinfo et France Inter.
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