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A Lyon, Emmanuel Macron et Gérard Collomb sur le terrain pour calmer la colère des forces de l'ordre

Emmanuel Macron était en visite à Lyon, jeudi matin, pour rencontrer les représentants des forces de l'ordre sur le terrain. Le président de la République s'est défendu d'avoir écourté cette visite à cause du boycott syndical.

Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron s'est rendu en visite à Lyon, jeudi 28 septembre, pour rencontrer les représentants des forces de l'ordre sur le terrain.  (LAURENT CIPRIANI / POOL)

Emmanuel Macron était en visite à Lyon, jeudi 28 septembre au matin, pour rencontrer les représentants des forces de l'ordre sur le terrain. Initialement prévu toute la journée, ce déplacement a finalement été écourté, officiellement parce que le président de la République doit s'entretenir en tête à tête avec Angela Merkel, la chancelière allemande, en marge du sommet européen à Tallin (Estonie), en fin de journée. Le chef de l'État n'a donc pas prononcé de discours à Lyon, alors que c'était au programme, mais il se défend d'avoir modifié son agenda à cause du boycott du syndicat Alliance

Aucun impact du boycott des syndicats, assure Macron

Le président de la République s'est montré agacé quand certains lui ont suggéré qu'il aurait écourté sa présence à Lyon à cause du boycott du syndicat Alliance, première organisation chez les gardiens de la paix. "En aucun cas ça n'est ce sujet qui m'a conduit à reporter un discours, a assuré Emmanuel Macron. Le fait qu'une organisation syndicale ait pris cette décision n'a aucun impact sur mon agenda." 

Une longue déambulation sur les berges du Rhône, à la rencontre des forces de l'ordre qui y patrouillent, était cependant maintenue dans le programme du chef de l'Etat. L'occasion pour lui de questionner les agents sur leurs conditions de travail du jour. "Tout se passe bien ?", demande-t-il ainsi aux policiers rencontrés. Le Président se dit par ailleurs "heureux d'être là".  

Un budget rénovation de 50 millions d'euros

Face au chef de l'Etat, personne évidemment ne sort du rang mais le mécontentement se fait régulièrement entendre chez les forces de l'ordre. Les CRS se sont mis en arrêt maladie la semaine dernière pour protester contre la fiscalisation de leur indemnité de déplacement, des plaintes récurrentes sur les conditions de travail dégradées et la vétusté des locaux sont adressées... Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, tente de déminer. "Ils nous disent 'regardez la peinture n'a pas été refaite depuis 25 ans, les toilettes sont abîmées, etc.'. Donc on passe de 19 millions à 50 millions d'euros [pour la rénovation des locaux], ce qui est un effort assez important, surtout dans la période de rigueur budgétaire dans laquelle on est."

C'est donc promis : les petits travaux seront financés et le budget sécurité augmentera de 1,9% l’an prochain. Enfin, Emmanuel Macron prononcera finalement un discours sur sa politique de sécurité, le 18 octobre, devant tous les représentants des forces de l’ordre conviés à l’Elysée.

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